Algérie

HAWA : De Aïn Benian à Bouharoun «confessions» d'une femme



HAWA : De Aïn Benian à Bouharoun «confessions» d'une femme
Photo : Makine F. Elle a fait son marché à  Aïn Benian. Encombrée de ses sachets en plastique remplis de légumes de saison. Elle prend place dans le minibus, peste contre le chauffeur qui ne veut pas démarrer, puis pour combler l'attente elle sort de son sac son téléphone mobile et… se met à  déballer ses histoires de famille.Pour un premier temps, on apprend qu'elle a cédé sa part d'héritage et une certaine somme d'argent à  son frère dans le besoin. On saura que le legs provient d'une sœur aînée, «Malika», morte sans enfants. Puis la voix s'élève et la dame en question irritée contre sa belle-sœur : «Ah oui ' Il refuse que je lui cède ma part du pécule ' Je vais l'appeler sur-le- champ». Le véhicule démarre. Deuxième temps : «Allo ' C'est moi ! C'est vrai que tu vas me rendre la somme d'argent que je t'ai donnée ' Non ' Alors notre belle-sœur, cette envieuse, veut créer une brouille entre toi et moi ! Ah ! Je l'ai deviné, c'est pour cela que je t'ai joint par téléphone. Moi ' Je suis allée chez le docteur, mais il est absent. Je retourne demain. A propos, on fait comme mon frère, je te fais ce don de bon cœur. C'est cela entre frères et sœurs, n'est-ce pas '»Troisième temps : «Allo ' Houria ' Je suis dans le bus de retour chez moi. Le médecin que je devais voir n'est pas là. Non, ce n'est pas grave. A propos, tu peux acheter à  Meriem des chaussures au niveau de la friperie de ton quartier ' Pointure 32. Juste pour ces temps-ci, son oncle paternel va rentrer d'Italie et m'a assurée qu'il va lui ramener des souliers. Oui ! Oui ! C'est cela ! Tu sais que notre belle-sœur a voulu me brouiller avec Mourad au sujet de l'argent que nous a laissé la pauvre Malika '» Le moindre détail est donné sans omettre la critique, puis ce sont les aux revoirs.Quatrième temps : «Â Allo ' Tu veux bien me faire un «flixage», je n'ai plus d'unités.» Pardi ! Avec tout ce qu'elle a consommé comme unités afin de meubler la distance ! Elle continue : «Cela se passe bien chez ta mère ' Et Amine il la laisse tranquille ' Tu nous manques à  la maison. J'ai fait le marché à  Aïn Benian, je serai tranquille à  ton retour.  Fais attention à  la route sur le retour et passe le bonjour à  ta mère.»


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