HAWA : Costume des femmes de Djanet

Djanet  à 2300 kms de la capitale est l’oasis aux eaux douces. La ville, capitale du Tassili N’Ajser abrite des sites féeriques de verdure dans l’immense parc national. Les femmes de Djanet chantées par le poète disparu Othmane Bali doublent de coquetterie lors des grandes fêtes religieuses ou au cours des cérémonies familiales. C’est à une coiffeuse,  « Tamalik Telka », qu’elles confient leurs têtes pour qu’elle  leur tresse les petites nattes leur conférant ces coiffures si prisées depuis quelques années dans le monde occidental. La camériste embellisseuse se sert de sable le mêlant à la chevelure des Targuiyates  lui donnant ainsi une apparence compacte tout en dessinant avec le peigne des petits carrés afin d’harmoniser la coiffure. Deux tuniques composent la tenue des femmes de Djanet. Amples,  elles sont réalisées respectivement dans un tissu de couleur bleu nuit. Une couleur privilégiée par les deux sexes. La deuxième «Aabaya» plus distinguée est de couleur blanche et  faite dans une étoffe blanche.  La tenue féminine se complète d’une tabarakant, large rectangle  pourpre, retenue par des fibules en argent massif. Elles se voilent d’aléchou, textile brillant toujours de couleur bleu sombre qui se place sur un foulard fin de couleur verte.Les bijoux des femmes de Djanet sont imposants par leur forme et leur importance. Bracelets, ehbjen, Chariya et  bagues à tous les doigts. La parure et les ornements en argent massif ajoutent à la grandeur de ces femmes majestueuses qui se maquillent le visage, les lèvres et les paumes des mains avec une fine poudre bleu nuit.