Algérie

HAWA - Benmesbah fatima : Formatrice en tissage au Musée des Arts traditionnels



HAWA - Benmesbah fatima : Formatrice en tissage au Musée des Arts traditionnels
Les yeux d'un bleu intense, habillée de noir, ce qui fait ressortir ses prunelles  couleur azur, Madame Benmesbah, tisserande depuis belle lurette, comme toutes les fillettes des Chaouias, a commencé à  s'asseoir derrière un métier à  tisser très jeune.  «C'est ainsi que l'on enseigne une activité ancestrale aux femmes, dès l'enfance », dit-elle. Elle est depuis peu engagée comme formatrice dans cette spécialité auprès du Musée des Arts traditionnels d'Alger.  Arrivée à  Alger il y a 30 ans, elle a continué à  fabriquer des tapis et autres vêtements en laine qu'elle vend  dans sa région d'origine : Babar dans les Aurès. Une localité célèbre pour les tapis en laine pure. Silencieuse, elle est assise sagement derrière son métier dans le patio du Musée attendant ses deux élèves. Eh oui ! Il y a encore des jeunes femmes qui voudraient s'initier au tissage.Madame Benmesbah  affiliée à  une chambre d'artisanat a obtenu en 2003 le deuxième prix lors d'un concours sur le tapis algérien. Elle nous confie qu'elle a été appelée à  participer à  plusieurs émissions télévisées et radiophoniques  en tant qu'artisane. Elle parle des différentes variétés   réalisées soit dans son village soit par elle dans son domicile à  Bordj El Bahri. Dragua, Zerfaoui, Mergoum sont autant de tapis de l'artisanat qui font la renommée de Babar. Elle n'est pas en reste avec la création des «Kachabyas», burnous, M' «lehfa»Â  et autres vêtements à  l'intérieur du pays. Son activité  lui permet d'aller  dans le cadre d'expositions et autres rencontres culturelles vers d'autres villes. Sa dernière participation remonte à  quelques semaines à  l'hôtel Aurassi où elle exposé un tapis de 3,50 sur 2,50 m. Fatima Benmesbah nous livre quelques secrets de grand'mère hérités de mère en fille sur les teintures bio remontant à  des siècles : «Â La laine brune pure coûte très cher du fait de sa nature originelle, quant à  la laine verte on la teint avec de l'eau dans laquelle on fait bouillir de l'herbe. Il y a le henné, le souak, les écorces de grenade sans oublier l'alun … ». Serait-elle discrète  sur les astuces léguées ou bien n'a-t-elle plus rien à  dire '


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