Parce que bercée par des récits fantastiques que lui racontait sa grand’mère Assia Lafi est devenue, une fois maman, une conteuse à son tour. Native de la Casbah, élevée à la cité Barnave dans le quartier Meissonnier, Assia Lafi est imprégnée de cette atmosphère féerique de sa petite enfance jusqu’à devenir conteuse de profession.Elle a commencé par taquiner la poésie mais les contes ont pris le pas sur les vers et la rime. Blonde, yeux bleus, le physique slave, Assia née Tsimoult a arrêté ses études en classe de terminales qu’elle a effectuées au lycée Fénelon .Veuve très jeune ayant à sa charge trois enfants, deux garçons et une fille, elle a commencé par être tricoteuse spécialisée et parallèlement donnait, chez elle, des cours de soutien aux enfants en difficulté scolaire. Cahin caha, Assia a pu élever sa progéniture et suivre leurs études. C’est au contact des petits orphelins, scolarisés avec ses enfants, eux-mêmes sans papa, que Assia fait ses premiers pas dans le bénévolat. Faisant partie de l’association des parents d’élèves, elle a eu l’occasion de vivre de près les problèmes des écoliers dont les parents vivaient dans la précarité .Le bénévolat, elle y adhère systématiquement avec tout ce qu’elle porte en elle de générosité et de don de soi, en toquant à toutes les portes pour recueillir des dons destinés aux garçons et filles dans le besoin. En 2004, elle fait la connaissance du centre d’information des droits de l’enfant et de la femme (CIDEF) et un groupe de 9 femmes appelées à être des futures conteuses. De fil en aiguille, elle fusionne avec la conteuse qui sommeillait en elle. Hôpitaux, écoles publiques et privées, bibliothèque du Hamma, là où on la sollicite, Assia Lafi devient la narratrice et la vendeuse de rêves pour l’enfance et ceux qui ont gardé leur âme d’enfant. Douce, Assia Lafi a su préserver sa candeur et son ingénuité. « J’ai beaucoup de bonheur à rencontrer les enfants et à les voir autour de moi, écouter les yeux lumineux l’histoire tirée du terroir ou celle que j’écris». En effet, elle est l’auteur de textes comme «Zinou», «Rahim le petit handicapé» et «L’ogresse et la veuve». Sollicitée au cours de rencontres se rapportant au conte et autres textes liés à l’imaginaire Assia Lafi grand mère d’un petit Ali-Farès , protège toujours en son regard clair et son sourire tout de douceur, de grandes étendues de son enfance.
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Posté Le : 21/04/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : L. N.
Source : www.horizons.com