Algérie

HAWA : A la découverte posthume d'une femme de lettres



HAWA : A la découverte posthume d'une femme de lettres
Cette femme écrivain née en 1944 dans les Aurès, plus précisément dans la ville de Khenchela, pays de la reine Fatma Tazoughat, la Rousse, n'est malheureusement pas connue du grand public attaché à  la littérature algérienne. Et pour cause, elle est décédée à  la fleur de l'âge, après une brève carrière dans le monde littéraire mais riche d'expériences. Zoulikha Saoudi  a commencé à  percer grâce à  sa plume dès 1960 dans une région où la guerre d'Algérie faisait rage et où les blessures étaient profondes. C'est au sein d'une société fermée attachée aux traditions que Zoulikha Saoudi n'a pu rester indifférente  à  l'appel des belles lettres. A 13 ans déjà, en 1957, elle avait assemblé des poèmes et autres écrits avec toute le ferveur d'une jeune enfant et qu'elle a appelés «Révélation des douleurs». Douleurs multiples pour une “jeune vie”￾ ayant grandi dans cette guerre pour l'indépendance. Les écrits sortis de l'âme et la chair de Zoulikha Saoudi sont des  témoignages vivants d'une période   du drame algérien. Un deuxième cahier d'écolier sera  le confident de la jeune fille et enfermera 7 nouvelles  à  qui elle donnera le titre : «Ebauches d'une prise de conscience». Déjà l'on voit que la condition de la société et celle de la femme sont des thèmes qui ont droit  de vérité à  travers les mots et la plume  de Zoulikha.L'une de ses nouvelles sera adaptée à  la radio. Elle écrira de 1957 à  1972 date à  laquelle elle décèdera à  la suite  de complications au cours de son accouchement dans un hôpital d'Alger.Cette prise de conscience mature  elle l'a  acquise et en fera son arme. Elève à  la mosquée puis à  l'école française, elle réussira au CEP  à  Khenchla mais malheureusement elle sera forcée de quitter l'école pour recluse comme toutes les fillettes de son âge et de surcroît celle des Aurès. Otage des traditions familiales elle se libérera en écrivant et  laissera son imagination et sa vocation  prendre le pas sur le cloisonnement. Sous le pseudonyme de «Amal», elle collaborera dans les périodiques «El Ahrar», «El Fdjr» et «El Djazairya».


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