Haute Instance indépendante de surveillance des éléctions

«Contrôle juridictionnel des élections locales», tel est le thème de la rencontre organisée aujourd'hui à la faculté de Droit de l'université Badji Mokhtar d'El Bouni dans la wilaya de Annaba. Présidant la cérémonie d'ouverture à laquelle ont assisté des magistrats, enseignants universitaires et des étudiants de différentes facultés, le président de la Haute Instance Indépendante de Surveillance des Elections (Hiise) Abdelwaheb Derbal s'est attardé sur le rôle académique que doit jouer l'institution qu'il préside dans la perspective du rendez-vous électoral du 23 novembre prochain.Comme il s'est attardé sur le rôle de la presse nationale dans la couverture de différents évènements en relation avec le quotidien des populations. Ce qui lui permettra de s'en prendre aux représentants de cette même presse nationale. Selon Abdelwaheb Derbal, ceux-ci sont pour beaucoup dans les tentatives d'orienter les citoyens vers des voies autres que celles devant amener à la stabilité du pays. Le président de la Hiise a évité de revenir sur l'excellente communication d'un magistrat. Ce dernier avait d'abordé la question des 37 tribunaux administratifs en activité dans notre pays, alors que dans d'autres, à l'image de nos voisins tunisiens, il en existe un seul. «Chez nous, on ne peut pas faire mieux en terme de bureaucratie et de piétinement de prérogatives», devait souligner l'intervenant dans la salle de conférence de la faculté de Droit. Outre les enseignants universitaires, les magistrats et le corps administratif y avait également pris place le wali de Annaba Mohamed Salamani et les représentants des autorités civiles et militaires locales. Il faut dire que lors de cette rencontre régionale de Annaba sur le contrôle juridictionnel des élections locales, il y avait beaucoup de questionnements notamment du côté des étudiants. Chacun tentait d'appréhender au mieux les prérogatives de la commission présidée par Abdelwaheb Derbal qui semble avoir mal choisi ses subordonnés régionaux. Sollicités pour donner leur avis sur la mission qui leur est impartie, ils s'enfermaient dans le motus et bouche cousue, fermés qu'ils étaient à toute communication. Ce qui n'a pas manqué d'intriguer de nombreux étudiants. Au vu de la position des responsables régionaux de l'Hiise, certains de ces étudiants n'ont pas manqué d'exprimer leurs suspicions quant à la transparence des prochaines élections. Avant de conclure son intervention, Abdelwahab Derbal a parlé de la préparation administrative et technique du rendez-vous du 23 novembre 2017, des enquêtes sur les candidats et du dépôt de leurs listes auprès de la structure locale concernée du ministère de l'Intérieur. Comme il a abordé la question de l'assainissement du fichier électoral qu'il a qualifié de démarche importante pour la réussite des élections. «Notre mission est académique. L'opération révision de la liste électorale doit-être réfléchie pour permettre la réussite de ce rendez-vous national. Les dispositions de la loi sont claires, il n'y a qu'à les appliquer.» A cette rencontre de Annaba, une vingtaine d'intervenants de rang doctoral et magistral, des conseilleurs et inspecteurs du ministère de l'Enseignement Supérieur. Tour à tour, ils se sont exprimés pour tenter de clarifier le niveau d'intervention des magistrats en conseil d'Etat, les recours contre les décisions relatives aux élections, les crimes électoraux, l'accompagnement des élections et les réformes politiques en Algérie, les prérogatives du ministère de l'Intérieur dans les élections locales et bien d'autres communications suivies de débats les uns aussi intéressants que d'autres.