Malgré les nombreux contrôles effectués par les services de la répression et la protection du consommateur, le commerce de la viande issue de l'abattage clandestin inonde toujours une grande partie des marchés de la ville et des communes. Alors que les services concernés et à leur tête la direction de la santé mettent en garde contre les intoxications et leurs risques, certains pseudo-commerçants continuent de mettre en péril la santé des consommateurs qui, eux aussi, ont leur part de responsabilité. Viandes et charcuteries font souvent la une de l'actualité pour être à l'origine d'intoxications diverses. L'abattage clandestin est devenu une pratique courante à travers plusieurs communes limitrophes.Au marché de Aïn El-Beïda, Es-Sénia, à Médina Djedida, au marché d'El-Hamri, pour ne citer que ces points de vente, des étals exposés au soleil proposent de la viande blanche et rouge à des prix très attractifs. Mais ces derniers jours, avec la flambée des prix de la viande blanche, le phénomène a pris des proportions alarmantes. C'est ainsi que le nombre d'étals proposant de la viande blanche à des prix attirants a explosé. Ces derniers jours, le coût du poulet a atteint des sommets alarmants, s'élevant à 520 dinars le kilogramme pour le poulet entier et à 600 dinars pour le poulet découpé, vendu chez les bouchers locaux. Cette flambée a encouragé de nombreux bouchers « clandestins » à installer des étals sur les marchés de la ville. Cette activité illicite, qui semble à priori être tolérée, est souvent défendue par les familles issues de bourses modestes, qui argumentent le fait que le prix de la viande proposée à la vente par l'informel leur est beaucoup plus accessible.
Les bouchers ont pour leur part dénoncé ce qu'ils ont qualifié de « concurrence déloyale imposée par les revendeurs de viande de volaille, provenant de l'abattage clandestin et de l'insalubrité enfantée par cette activité illicite ». Pour faire face à toute éventualité et préserver le consommateur, une large campagne de lutte et d'éradication de points d'abattage clandestin est régulièrement lancée par les services concernés et à leur tête l'inspection vétérinaire. Outre les risques de transmission à l'homme d'une infection présente chez l'animal, les problèmes de contamination lors du transport ou de la conservation existent. En effet, le phénomène de l'abattage clandestin, qui était limité il y a quelques années aux seules communes périphériques de l'est de la wilaya, à l'exemple de Hassi Bounif et Hassi Ameur, semble prendre des proportions alarmantes à Oran. Avec les bas prix, les bouchers clandestins incitent les gens à l'achat de ces viandes, dont la provenance est vraiment douteuse.
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Posté Le : 28/08/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : D B
Source : www.lequotidien-oran.com