En ces premiers jours de la nouvelle année 2021, le constat est mitigé sur le marché des produits alimentaires. Une hausse des prix est visible pour certains produits, alors que d'autres manquent toujours sur les étalages.Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Pour le cas des produits céréaliers, les pâtes posent toujours problème et se font de plus en plus rares depuis plus de deux mois. En effet, les marques habituelles et des plus demandées par la ménagère font défaut sur les étalages des supérettes, et pour celles qui sont disponibles, elles ont pris jusqu'à 30 dinars d'augmentation. Le paquet de pâtes alimentaires de 500 grammes a atteint les quelque 65 dinars, et celui du couscous d'un kilo, qui se vendait auparavant à 110 dinars, est affiché aujourd'hui à 150 dinars.
Le président de l'Association nationale des consommateurs, interrogé il y a quelques jours, renvoyait cette pénurie à la nouvelle loi de levée de subvention sur les blés tendre et dur destinés à la fabrication de farine, de semoule de blé, de pâtes alimentaires et de couscous. Et avec l'arrêt des chaînes de production, les grossistes qui détiennent de grosses quantités de produits les cèdent de plus en plus chers aux détaillants, et ce sont ces derniers qui le révèlent à travers leurs témoignages, hier à Alger-Centre. Mais selon l'avis de l'Association des consommateurs, les grosses quantités de pâtes tunisiennes écoulées dans plusieurs régions de l'est du pays pourraient gagner toutes les autres régions et combler ainsi le déficit du marché en produits alimentaires industriels.
Pour le cas des produits agricoles frais, il apparaît clairement à travers notre virée d'hier dans les marchés de la capitale qu'aucune baisse n'est à signaler malgré la disponibilité des fruits et légumes et la stabilité de la demande. Les prix des produits agricoles abordent ces derniers jours une courbe ascendante comparativement au mois écoulé, selon les témoignages recueillis. Parlant des produits de large consommation, la pomme de terre a atteint 55 DA et par endroits 60 DA, alors que la tomate est à 80 DA au marché couvert de Belouizdad et au marché d'Alger-Centre.
Dans certains quartiers populaires, la ménagère s'oriente vers les marchands à la criée pour acquérir les produits à des prix raisonnables, d'un peu plus de la moitié du coût.
La viande blanche, dont les prix affichent certes une décroissance comparativement aux mois d'octobre et de novembre, demeure néanmoins hors de portée des petites bourses, puisque le kilo est cédé à 360 DA.
Cette hausse caractérise aussi les fruits de saison. Dans la capitale, par endroits, la mandarine oscille entre 250 DA et 280 DA le kilo et l'orange dépasse la barre des 150 DA. La clientèle rencontrée dans les marchés de la capitale témoigne que les prix des fruits de saison ne sont guère habituels en pareille période de l'année. Selon une ménagère, le kilo d'orange était cédé auparavant largement en dessous de la barre des 100 DA, alors qu'il était rare d'acquérir le kilo de mandarine à plus de 120 DA.
Pour le cas des légumes cédés entre 240 DA et 250 DA le kilo, dont les prix ont presque doublé en 2020, les plus pessimistes craignent d'autres pics concernant ces produits importés et de large consommation.
A. B.
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Posté Le : 05/01/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelhalim Benyellès
Source : www.lesoirdalgerie.com