Algérie

Hausse inexpliquée des prix des fruits et légumes : Les ménages désemparés



Préoccupés par les marches pour réclamer un changement du système dans la gouvernance du pays, les citoyens semblent " mettre en veilleuse " la hausse inexpliquée des prix des fruits et légumes, car l'avenir du pays est beaucoup plus important.Mais, il faut tout de même noter, que beaucoup de pères de famille souffrent des ces hausses des prix prenant leur mal en patience.

Les prix des fruits et légumes, particulièrement ceux cultivés sous-serre, connaissent une hausse depuis ces derniers jours, a-t-on constaté à travers les étals des marchés. Cette flambée s'expliquerait par les produits hors saison dont les prix bondissent sur les marchés de gros, selon plusieurs vendeurs approchés par l'APS.
Occupé à ranger son nouvel arrivage de fruits dans un marché d'Alger-centre, Mouloud indique que les prix des oranges Thomson vont jusqu'a 160 DA/kg alors que celles de petit calibre sont cédées à 70 DA/kg.
Il appelle même les clients à en acheter davantage avant que, selon lui, les prix n'augmentent encore avec la fin de la saison de cette catégorie d'agrumes.
Pendant qu'il note à la craie blanche les prix de ses fruits, Hamid explique que concernant les fraises, le temps pluvieux maintient les prix à un niveau élevé du fait qu'elles soient difficilement accessibles au milieu des champs pour la récolte.
Interrogé par un client sur le prix élevé des pommes locales à raison de 200 DA/kg en dépit de leur qualité moyenne, Hamid argue que c'est du fait qu'elles ne soient pas de saison.
"Les pommes sont récoltées au début de l'automne. Celles que vous voyez proviennent des stocks frigorifiques et nous nous alignons sur les prix de gros du marché de l'Eucalyptus (Alger-Est)", souligne-t-il. Une même tendance haussière est constatée au marché de Kouba (Alger): "les prix ont franchement augmenté pour les légumes hors saison", admet Samir, un vendeur.
"Tout ce qui provient des serres est cher car cela nécessite plus de moyens pour l'agriculteur, tandis que l'offre n'est pas très grande", juge un autre.
Parmi les légumes dont le prix reste élevé, selon ce commerçant, figurent le poivron doux ainsi que les haricots verts dont le prix peut atteindre 500 DA/kg.
Pour le jeune Abderrahmane, qui vend ses légumes au marché de Belouizdad, les prix des produits issus des cultures sous-serre restent onéreux pour nombre des clients qui passent.
Selon lui, au marché de gros, le poivron doux se monnaie aux alentours de 160 DA/kg, les aubergines et les concombres à 100 DA/kg au marché de l'Eucalyptus, tandis que les haricots verts sont à 350 DA/kg.
"Parmi les prix qui restent raisonnables, l'on peut citer les fèves et les carottes dont le prix de gros oscille entre 40 et 50 DA/kg. Les artichauts aussi sont à un bon prix", estime-t-il.
Quant aux tomates, leur prix fluctue régulièrement sur les marchés, fait-il savoir, indiquant que leur prix de gros est actuellement compris entre 70 et 80 DA/kg.
Pour lui, "même si certains clients se gardent d'en acheter, ce prix reste raisonnable par rapport à certaines périodes de l'année où son prix a même doublé".
Les professionnels de la filière déplorent l'absence de contrôle de la part de la direction du commerce, d'où la spéculation exercée par certains intermédiaires qui imposent, selon eux, des prix que l'acheteur ne peut pas négocier, encore moins remettre en cause.
Pour les pouvoirs publics, la hausse des prix des fruits et légumes incombe à plusieurs paramètres dont le surstockage et la conservation excessive de certains fruits et légumes.
Et là, cet argument n'est vraiment pas convaincant pour les consommateurs qui espèrent un petit relâchement des prix à l'orée du printemps.
D'un autre côté, les associations de défense du consommateur ne cessent d'appeler les vendeurs à éviter toute spéculation et hausse irresponsable des prix, mais la tentation des spéculateurs est plus forte. Une ménagère rencontrée dans le marché de Belouizdad dit " marché t'nach " déclare ironiquement " on appelle dans les réseaux sociaux de boycotter le match Algérie-Gambie qui n'a pas d'enjeu pour notre sélection, alors pourquoi ne font-ils pas campagne pour boycotte les achats des fruits et légumes trop chers '... ".
Seulement, dans la pratique, la frénésie qui emballe les consommateurs ne trouve pas d'explication cohérente. Des ménagères achètent, tout de même, à tour de bras des dizaines de kilos de pommes de terre, des carottes à moitié pourries, des navets fanés et des haricots verts de piètre qualité'et c'est à ne rien comprendre '
Et les détaillants qui n'hésitent vraiment pas à enflammer littéralement la mercuriale des fruits et légumes ne semblent pas du tout se soucier des malheurs qu'ils génèrent par leur décisions " irresponsables " pour des citoyens qui se trouvent désormais les poches vides bien avant la fin du mois.
Une attitude regrettable qui ne semble vraiment pas toucher ces spéculateurs tout autant que les responsables concernés par leur contrôle justement?


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