Un budget famélique et un niveau de vie dérisoire, c'est ce qui caractérise le citoyen qui semble s'en remettre à son Créateur, faute d'une solution qui lui ferait remonter la pente. Les produits de consommation ont placé la barre très haut jusqu'à devenir inaccessibles et jusqu'à devenir un sujet de discussion dans les foyers et dans les lieux publics. Les pères de famille ne peuvent plus subvenir décemment aux besoins des leurs, les pouvoirs publics ayant laissé l'anarchie s'installer dans la pratique commerciale, sous prétexte que notre pays a intégré l'économie de marché. Il est clair que cette option est maladroitement confondue avec la cacophonie qui en a résulté, puisque la liberté a été laissée aux commerçants d'augmenter les prix à leur guise et chaque fois qu'ils le veulent, sans que cela soit justifié.
Le pouvoir d'achat des Algériens est sérieusement érodé, des poches vides ne pouvant remplir un couffin.
La promesse de l'ancien ministre du Commerce de plafonner les marges bénéficiaires est restée «cloîtrée» et la loi sur les pratiques commerciales dont l'Etat s'est doté pour réguler les prix n'a jamais été appliquée. Celui-ci s'est laissé dépasser par la voracité des commerçants qui ne savent plus s'arrêter, saignant le consommateur jusqu'à la m'lle et ne lui laissant aucune chance de se relever.
Les légumes sont parvenus à des prix inimaginables et sont devenus hors de portée alors que, la viande blanche sur laquelle se rabattait les ménages, se distingue, elle aussi, par son ascension. Les autres produits de base ne sont pas en reste.
En fait, toutes les marchandises snobent désormais le citoyen qui ne trouve pas de salut et n'a d'autre choix que de se serrer davantage la ceinture, lui qui vit déjà dans le renoncement pour espérer faire face aux frais divers de gestion (Eau, électricité, gaz') que la courbe ascendante n'a pas épargnés. Et comme si cela ne suffisait pas, il devra, à l'avenir, contrôler ses déplacements suite à la hausse des tarifs de transport décidée par le ministre de tutelle.
Une hausse injustifiée aux yeux des citoyens (ce ne sont pas les prestations brinquebalantes qui les démentiraient) et qui ne satisfait pas, non plus, bon nombre de transporteurs qui craignent d'être boudés par les usagers. Que l'inflation aille dans le même sens ne peut être que logique.
R. M.
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Posté Le : 08/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rachida Merkouche
Source : www.latribune-online.com