Algérie

Hausse du nombre de consultations



Le nombre de consultations au service psychiatrie du CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou est en expansion. Il est passé de 13 000 consultations en 2020 à 14 000 en 2021.C'est ce qu'a indiqué, hier, le président 20e congrès national annuel de psychiatrie et chef de service psychiatrie au CHU, le Pr Ziri Abbès.
S'exprimant à l'ouverture cette rencontre scientifique, tenue au centre scientifique et de loisirs (CLS), le Pr Ziri a aussi précisé qu'en matière d'addiction, le centre spécialisé en addictologie du CHU, a comptabilisé, depuis son ouverture en 2017, 1 596 malades venant de 24 wilayas du pays.
"Au niveau du service de psychiatrie du CHU, dont je suis le chef de service, nous avons réalisé, et malgré la Covid-19 et les contraintes, 14 000 consultations en 2021 contre 13 000 en 2020", a, en effet, expliqué le Pr Ziri, précisant que ce chiffre concerne uniquement le service de psychiatrie du CHU.
"En plus de notre service, il y a aussi des consultations au niveau de l'EHS spécialisé Fernane-Hanafi, des établissements de santé (EPSP) de la wilaya et des cabinets de psychiatrie libérale. C'est pour vous dire que le nombre de consultations est important", a-t-il affirmé.
"Ces 14 000 consultés en 2021 ne sont qu'un échantillonnage parmi le 1,3 million de la population de la wilaya de Tizi Ouzou", a-t-il insisté, tout en précisant qu'au niveau du CHU, plusieurs enquêtes sont lancées à ce sujet notamment, sur la consommation d'un produit qui fait des ravages, surtout chez les jeunes en Algérie, à savoir Lyrica.
"C'est un médicament légal, commercialisé en Algérie mais qui est malheureusement détourné de son usage habituel et que les toxicomanes appellent Saroukh, Missile". "Nous avons aussi fait des enquêtes sur la consommation de cocaïne et d'héroïne qui seront publiées incessamment", a expliqué le Pr Ziri.
Abordant l'impact de la Covid 19 sur la santé mentale, notre interlocuteur a indiqué que personne n'a été épargné par l'impact de la pandémie sur la santé mentale.
"Au tout début de la Covid-19, on était face à un phénomène méconnu, ce qui a suscité beaucoup d'inquiétude et même d'angoisse, d'anxiété et de dépression", a-t-il estimé, ajoutant que le service de psychiatrie du CHU continue encore à recevoir des personnes qui ont subi la Covid-19 avec des crises d'angoisse aiguës.
Dans le même sillage, le Dr Sofiane Zeggane, du même service, a rappelé la nécessité d'un dépistage précoce et à l'amont des maladies psychologiques. "Dans les politiques interventionnelles, la meilleure politique et la prévention dans les troubles psychiatriques et les addictions", a-t-il relevé.

K.TIGHILT


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