La
Confédération algérienne du patronat (CAP) n'est
pas contre le relèvement du SNMG, les conventions collectives au sein du
secteur privé, ni contre la création de syndicats des travailleurs, a déclaré
le président de cette organisation patronale lors d'une conférence de presse
organisée hier à l'hôtel Aurassi.
A condition, explique Boualem Merakech, d'améliorer le quotidien des entreprises et
d'instaurer des indices économiques, une définition des postes d'emploi et une
grille salariale, et de ne pas imposer aux travailleurs le choix d'un syndicat.
La CAP ira avec «5 propositions» à la prochaine Tripartite du 29 septembre 2011.
Parmi ces propositions figure la revendication de créer un «observatoire» pour
le suivi de l'environnement des entreprises afin de «lutter aussi bien contre
le favoritisme et les passe-droits» que «la fraude» pouvant émaner des sociétés
privées.
La seconde proposition concerne la «mise en place d'un Conseil de
stratégie nationale» pour élaborer des politiques de développement de
l'entreprise algérienne. A titre d'illustration, le patron de la CAP s'étonne que dans le
comité de mise à niveau «les organisations patronales ne soient pas
représentées».
La CAP proposera également l'instauration d'«un comité d'éthique» pour
«sanctionner les entreprises qui ne respectent pas la réglementation».
Concernant le Pacte national économique et social (PNES), le président de
la Confédération
s'est dit étonner que le gouvernement prévoit de
proposer de le modifier. «Nous demandons que l'ancien Pacte soit appliqué à 100%,
et qu'il soit prévu des sanctions à l'encontre de toute partie qui ne respecte
pas ses dispositions», affirme Merakech.
Interrogé sur sa position concernant le relèvement du SNMG, le président
de la CAP affirme
que son organisation «n'est pas contre le principe», à condition d'améliorer
l'environnement de l'entreprise algérienne, notamment en ce qui concerne les
blocages administratifs. «Mettons aussi des normes de travail pour estimer les
salaires, et des indices pour calculer le coût de la vie et paramétrer (le SNMG)».
A propos des conventions collectives dans le secteur privé, la CAP est également «favorable à
condition que les salaires soient en rapport avec le niveau de qualification de
chacun, et non pas d'accorder des hausses générales». «Il faut, affirme
également le président de la
Confédération, définir les postes de travail et créer des
classements», une sorte de grille salariale pour permettre l'évolution des
employés du secteur privé.
La CAP est-elle contre les syndicats des travailleurs au sein des entreprises
privées, une idée qui sera défendue par l'UGTA au
sein de la Tripartite
? «On ne peut pas être contre quelque chose qui est permise par la loi. Nous
disons simplement que si à ce jour il n'y a pas de syndicats dans le privé, c'est
que les travailleurs ne se sentent pas concernés», affirme Merakech.
Et «Il ne faut pas qu'on impose aux travailleurs le choix d'un syndicat au sein
des entreprises», dit-il encore.
A la question de savoir si la
CAP est favorable à la participation des syndicats autonomes
à la Tripartie,
Boualem Merakech s'est dit
«pas concerné».
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Posté Le : 25/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com