Algérie

Hausse des salaires de 9% en Algérie, en 2011 : Les secteurs de l'énergie et des finances en pointe



Hausse des salaires de 9% en Algérie, en 2011 : Les secteurs de l'énergie et des finances en pointe
Une chose est sûre, les salaires des travailleurs ont bel et bien augmenté au vu de la cherté de la vie quotidienne.
D'ailleurs, cet état de fait est remarquable dans la mesure où on relève que la revalorisation qu'a connue le salaire national minimum garanti (SNMG) et les augmentations salariales sont intervenues en 2010 et 2011. Ce qui a contribué à la hausse du salaire moyen de toutes les catégories. C'est ainsi que l'Office national des statistiques (ONS) vient d'indiquer que, d'une manière générale, l'évolution du salaire net mensuel est de 9,1% en 2011 contre 7,4% en 2010, selon les résultats d'une enquête réalisée par l'Office.
Cette enquête a confirmé une fois encore que les secteurs les mieux rémunérateurs sont les activités pétrolières (production et services d'hydrocarbures) et financières (banques et assurances), avec respectivement des niveaux de salaires relativement élevés : 74 800 DA et 44 900 DA, soit 2,6 et 1,5 fois plus que le salaire net moyen global.
Mieux encore, les hausses les plus fortes sont enregistrées par les secteurs de la santé (16,2%), les finances (13,6%), et les industries manufacturières (13,2%). Par contre, dans les secteurs "production, distribution électricité, gaz et eau" et "services collectifs sociaux personnels", les cadres ne perçoivent respectivement que 41 400 DA et 41 700DA. L'explication de cet écart se trouve dans la particularité des entreprises appartenant à ces secteurs. Il y a, d'une part, les secteurs qui se caractérisent par l'emploi d'un grand nombre de salariés très qualifiés (hydrocarbures et banques) et un système de rémunération spécifique. Et d'autre part, il y a les secteurs qui affichent une faiblesse relative des salaires due essentiellement à la prédominance du personnel d'exécution important et peu qualifié, note encore l'enquête. Par contre et à l'inverse, l'évolution reste faible dans les secteurs de la production et distribution d'électricité, gaz et eau (3,3%) et dans celui de l'immobilier et services aux entreprises (4,9%). Il est donc utile de savoir que ces augmentations salariales intervenues à la fin des années 2000 en Algérie ont permis une évolution moyenne des salaires nets mensuels hors agriculture et administration.
Il est tout aussi utile et important de signaler que le salaire de base reste la principale composante avec 62% de la rémunération brute totale et les primes et indemnités 38%, relève l'enquête réalisée auprès de 969 entreprises, dont 670 publiques et 299 privées de 20 salariés, représentant toutes les activités hormis l'agriculture et l'administration.
Quant au niveau des salaires nets mensuels du mois de mai 2011 (hors agriculture et administration) en Algérie, il se situe à environ 29 400 DA. Il est de 41 200 DA dans le public et de 23 900 DA dans le privé national, selon la même source. Ce salaire correspond au montant effectivement perçu par le salarié. Il prend en compte le salaire de base, les primes et indemnités ainsi que les différentes retenues (impôts sur le revenu global -IRG-, sécurité sociale et retraite). Les augmentations, qui n'ont pu être appliquées par certaines entreprises
en 2010, n'ont été effectives qu'en 2011, rappelle l'ONS.
Par qualification, cette hausse est légèrement au profit des moins qualifiés, à savoir le personnel d'exécution (+10,4%), par rapport aux agents de maîtrise (+9,2%) et les cadres (+6,9%).
Cette tendance est maintenue par activité pour la majorité des sections, sauf pour l'activité "hôtels et restaurants" où les proportions du salaire de base et des primes et indemnités sont presque égales, soit 50% dans les secteurs public et privé. D'autre part, concernant les écarts des salaires entre les secteurs du pétrole et des finances et les autres secteurs, par qualification, on remarque que les salaires sont dans certains cas assez élevés. Globalement, un cadre perçoit un salaire net moyen de 55 200 DA contre 34 000 DA pour le personnel de maîtrise, et 21 600 DA pour un salarié d'exécution, selon les résultats de cette même enquête de l'Office national des statistiques. Cette disparité des salaires par qualification est plus marquée dans certaines sections. Ainsi, le salaire des cadres est plus élevé dans les industries extractives et la santé, avec respectivement 94 400 DA et 56 800 DA.


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