Algérie

Hausse des prix du mouton: Intermédiaires et vendeurs «occasionnels» pointés du doigt



Plusieurs mesures ont été prises pour augmenter la production de céréales et de légumineuses afin de répondre à la demande nationale et réduire les importations, tout en se tournant vers l'exportation, a affirmé jeudi à Alger le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafidh Henni.Le ministre répondait à une question sur les mesures prises pour encourager l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) à investir dans la culture des céréales et des légumineuses dans le Sud, lors d'une plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales adressées à des membres du gouvernement, présidée par Nacer Bettiche, vice-président de la chambre basse du parlement.
«Conformément aux engagements du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a fait de l'agriculture un choix stratégique, une nouvelle vision a été adoptée pour booster la production agricole, toutes filières confondues, notamment celles stratégiques», a-t-il souligné. Le ministre a évoqué, dans ce sens, le plan d'urgence de relance de la filière céréales et légumineuses, lequel prévoit plusieurs mesures, notamment la révision à la hausse du prix d'acquisition des céréales de plus de 30 %, l'exclusivité accordée à l'OAIC pour l'importation des légumineuses, outre l'augmentation des surfaces dédiées aux céréales de 70.000 hectares par/an à 130.000 hectares cette année.
Il a également évoqué l'augmentation du taux de subvention pour les engrais à 50%, la construction de plus de 6.500 puits grâce à la coordination avec le secteur de l'hydraulique, la création d'une banque de semences, le renforcement de la mécanisation en autorisant l'importation du matériel agricole d'occasion et neuf, destiné notamment aux régions du sud, afin de promouvoir le rendement.
M. Henni a fait savoir que l'objectif visé est d'atteindre un million d'hectares irrigués dans le sud d'ici fin 2025.
A une question sur le sort des constructions réalisées sur des terres relevant des domaines privés de l'Etat, après l'adoption de la loi relative aux forêts et aux richesses forestières, un texte en débat à l'APN, le ministre a affirmé que cette loi ne sera pas appliquée avec effet rétroactif.
Répondant à une autre question concernant l'ouverture des réserves pastorales aux éleveurs de la wilaya de Djelfa, le ministre a fait état d'une proposition formulée, au cours de cette année, en vue d'ouvrir 39 zones représentant 3 millions unités fourragères, tout en accompagnant les éleveurs affectés par la sécheresse. Répondant à une question sur la «régularisation des terres agricoles au niveau de la wilaya de Sidi Bel Abbès et l'activation des comités communaux et de daïras sous l'autorité du wali pour régler les problèmes fonciers sans titres de propriété», M. Henni a fait état de 515 demandes de régularisation déposées, soulignant que l'opération se poursuit au niveau d'une commission de wilaya créée à cet effet. Les terres agricoles relevant du domaine privé de l'Etat «ont connu une importante dynamique et une valorisation notable ces dernières années», grâce à la relance du partenariat au niveau de ces terres, a indiqué le ministre, affirmant «l'affluence des investisseurs, et les détenteurs de moyens scientifiques et financiers vers la conclusion de partenariat avec les titulaires des contrats de concession agricole».
Répondant à la question du député Amar Benaouda (FLN), sur la disponibilité des viandes rouges à des prix abordables, M. Henni a souligné que dans le cadre de la stratégie de développement de la filière des viandes rouges, plusieurs mesures ont été prises, notamment le développement de l'élevage bovin, la garantie du fourrage et la poursuite de l'opération d'importation de veaux, entamée durant le Ramadhan dernier pour assurer l'approvisionnement du marché.
Concernant la hausse des prix du bétail, à l'approche de l'Aïd Al adha, le ministre a expliqué que cette hausse concernait le bétail commercialisé par les intermédiaires et les vendeurs «occasionnels» et non pas par les éleveurs, affirmant qu'Alviar proposait des moutons de l'Aïd sont disponibles à partir de 40.000 DA.
Il a rappelé, en outre, une étude présentée en réunion du Gouvernement relative à la réorganisation des marché de gros et à l'intégration des marchés parallèles dans le circuit formel, arguant que le marché du bétail était concerné.


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