Algérie

Hausse des prix des fruits et légumes



Les fruits et légumes sont de plus en plus chers sur les étals des commerçants des villages de Mascara. Les prix n'ont cessé d'augmenter depuis les premiers jours du mois de janvier de l'année en cours.La pomme de terre, la principale base de nourriture pour les familles, est cédée, depuis ce temps-là, entre 70 et 80 DA/kg. La hausse des prix touche également tous les autres légumes. «Par rapport au pouvoir d'achat des citoyens, tout est cher dans les marchés de fruits et légumes», disent de nombreuses personnes à Mascara. Quant aux fruits, ils ne sont pas à la portée des petites bourses.
En cette période, les oranges, par exemple, qui proviennent de la plaine de Habra, au nord de la wilaya, sont chères. À Mohammadia, les oranges de saison, toutes variétés, sont cédées entre 150 et 200 DA/kg. Comparés à l'an dernier, le prix moyen d'un kilogramme de légumes a augmenté de plus de 30%, notamment pour la pomme de terre et la carotte. Pour les fruits, les prix sont particulièrement chers, ils ont grimpé de plus de 10%, pour ne pas dire plus. Des agriculteurs contactés attribuent cette hausse flagrante des prix à plusieurs facteurs : «La sécheresse qui a sévi ces derniers mois, les maladies qui se développent, la mauvaise qualité des engrais et des produits de traitement, la cherté des semences et autres pratiques bureaucratiques qui freinent le processus de développement de l'agriculture dans la wilaya».
Dans ce contexte, un agriculteur de la région de Mamounia tire la sonnette d'alarme et crie à une mise en scène visant à mettre à genoux les petits fellahs, en disant : «Ils veulent en finir avec les vrais fellahs. Ils octroient des superficies importantes de terres agricoles à des commerçants qu'ils qualifient d'investisseurs». Et d'ajouter : «La Californie de l'Algérie promise par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le 7 avril 2014, se construit par les petits fellahs». Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui, lors de sa visite à Mascara les 25 et 26 novembre, a répondu que «les terres agricoles sont octroyées à ceux qui veulent les exploiter». Et d'ajouter que «plus de 400 milliards de dinars ont été dépensés, ces dernières années, par les différentes caisses de financement de l'agriculture à Mascara». Selon lui, actuellement, le secteur de l'agriculture dans la wilaya réalise une production d'une valeur de 100 milliards de dinars. Une production qualifiée d'insuffisante par rapport à la superficie des terres agricoles.


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