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Hausse des prix des fruits et légumes: L'absence de régulation des circuits commerciaux à l'origine



Parmi les plus importantes causes de la hausse des prix des fruits et légumes, selon le secrétaire général de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), M. Salah Souilah, est le problème de la régulation des circuits commerciaux. "L'opération d'éradication des marchés informels initiée par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, en collaboration avec celui du Commerce n'est pour rien dans la flambée des prix des fruits et légumes. Cette opération n'est qu'un prétexte avancé par ceux qui activent dans l'illégalité", a déclaré M. Souilah au cours d'un point de presse tenu à l'occasion d'une rencontre nationale de l'association qu'il préside, consacrée à l'informel. C'est donc la régulation des circuits commerciaux qui est à l'origine de la hausse des prix des fruits et légumes, enregistrée depuis quelques semaines en Algérie. D'autre part, M. Souilah indique que "le manque d'organisation au niveau des marchés de gros et la spéculation expliquent, par ailleurs la hausse sensible des prix des fruits et légumes". De son côté, le président de la Fédération nationale des marchés de gros de fruits et légumes, affiliée à l'UGCAA, M. Mustapha Achour, précise que "60 à 80% des fruits et légumes se vendent sur le marché parallèle". "Le marché des fruits et légumes compte quelque 10.000 commerçants informels dont 2.000 grossistes", a-t-il encore noté. Pour endiguer ce phénomène, M. Achour a préconisé la réhabilitation des infrastructures commerciales existantes et la réalisation d'autres marchés de gros et détail de fruits et légumes. Quant au secrétaire général de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), M. Salah Souilah, il a appelé à l'intégration des commerçants informels dans les circuits officiels, se félicitant des actions déjà initiées par les collectivités locales pour l'insertion du commerce informel dans l'économie réelle et réglementée, l'organisation et l'aménagement d'espaces commerciaux réglementés ainsi que la régularisation de la situation juridique des marchés non réglementés. D'autre part et évoquant les mesures susceptibles de contribuer à l'éradication des marchés et de l'économie informels, M. Souilah a plaidé pour la révision du système fiscal actuel, préconisant tout simplement "l'effacement des dettes des commerçants légaux" comme cela a été fait pour les agriculteurs. L'action des pouvoirs publics pour la résorption des marchés informels lancée depuis quelques semaines contribuera au contraire à "améliorer les conditions d'approvisionnement du marché national, à assurer son bon fonctionnement et à stabiliser les prix", a-t-il ajouté. Le premier responsable de l'UGCAA a salué, à ce titre, le déroulement de l'opération de réduction du commerce informel qui a permis, a-t-il dit, "l'élimination de 30% des commerces informels". "Nous estimons atteindre un taux de 60% de marchés informels éliminés dans le cadre des efforts de l'Etat visant l'éradication du commerce informel, d'ici à la fin de l'année", a-t-il souligné. Enfin, le secrétaire général de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), a lancé un appel aux commerçants en les encourageant à aller vers ces espaces aménagés.


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