La hausse vertigineuse des prix à la consommation est vécue comme un véritable cauchemar par de larges couches d'Algériens.En effet, « du blé en passant par le maïs, les prix des produits alimentaires connaissent une hausse exponentielle depuis le début de l'année 2021, au plus haut depuis 2011 », selon Ali Daoudi, enseignant et chercheur à l'école d'agronomie d'Alger.
S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, Ali Daoudi a estimé que « les raisons à ces hausses sont variées », précisant que « la première raison est l'augmentation de la demande suite à la reprise économique mondiale, stagnée depuis le début de la crise sanitaire, notamment en Chine, en Europe et aux USA ».
L'enseignant et chercheur à l'école d'agronomie d'Alger a également évoqué comme deuxième facteur, « l'inflation et l'augmentation des prix de l'énergie, qui est un élément de production très important », ajoutant « qu'il y a aussi les conditions climatiques exceptionnelles connues dans la majorité des continents, ce qui a causé une flambée des prix des céréales».
« Le blé par exemple, pénalisé par les fortes sécheresses, a vu ses volumes récoltés chuter ce qui a provoqué une augmentation des prix, puisque le prix de la tonne a atteint le cours de 250 dollars durant les neuf premiers mois de 2021, soit une hausse de 35% par rapport à l'année précédant », a-t-il argumenté. L'invité de la Radio a également estimé que « cela va se répercuter sur le coût de revient des produits alimentaires sur le marché national, et c'est ce qui explique d'ailleurs la flambée des prix des produits qui sont issus de la transformation de la matière première importée», a-t-il affirmé.
Toujours selon le chercheur à l'école d'agronomie d'Alger, « les produits agricoles frais, produits localement, ne seront pas épargnés par ces augmentations puisque l'impact de la tendance haussière des prix des intrants et de la matière première sur le marché mondial va les impacter aussi », a-t-il expliqué. « Au final, on va avoir donc une augmentation des coûts de production des biens alimentaires transformés par l'industrie agroalimentaire et des produits agricoles produits par le secteur agricole », a-t-il conclu.
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Posté Le : 15/09/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com