Algérie

Hausse des importations algériennes de blé russe



Durement affectés par la sécheresse, cette année, les rendements de la filière des céréales algériennes ont significativement baissé. Et pour répondre à la demande locale et renforcer ses réserves de céréales afin d'éviter d'éventuelles pénuries qui alimentent la spéculation et provoque l'inflation, l'Algérie, grand importateur du blé russe «a acheté un gros lot de blé à la Russie, devenant le deuxième importateur de céréales russes, malgré leur prix plus élevé», déclaré, il y a quelques jours, le président de l'Union céréalière russe Arkadi Zlotchevski, au média ''Sputnik.fr''. L'Algérie semble se détourner de plus en plus du blé français.Les grandes quantités des approvisionnements algériens proviennent de Russie. Le 19 juin dernier, l'Office Interprofessionnel des Céréales (OAIC), chargé exclusivement par l'Etat des importations des céréales, des légumineuses et du riz, a clos ses achats. Selon l'agence de presse Reuters, l'OAIC a acheté environ «400.000 tonnes de blé pour des prix allant de 261,50 à 264,50 dollars la tonne, fret inclus». L'Algérie a préféré acheter du blé russe en raison d'«un éventuel retard de programmes français de financement», selon le président de l'Union céréalière russe, estimant, toutefois, que ceci prouve que l'Algérie préfère les céréales russes aux céréales françaises.
Les perturbations et les dysfonctionnements que connaissent les chaînes de distribution des céréales à l'international depuis plus d'un an n'ont pas éloigné l'Algérie du marché russe, bien au contraire.
C'est ce qu'a affirmé M. Zlotchevski, estimant, à cet égard, que «depuis le 1er juillet, l'Algérie garde sa deuxième place en termes de quantités d'importations de blé russe sur les deux derniers mois». Ceci confirme que les autorités algériennes favorisent le blé russe qui «devait garder sa part de marché algérien en écartant les céréales françaises». L'Egypte est le premier grand importateur du blé russe, suivi par l'Algérie et la Turquie. Cette dernière négocie la relance de l'accord céréalier, suspendu par la Russie, ce qui a provoqué la hausse des prix du blé sur le marché international.
Les céréales russes, a précisé le président de l'Union des céréales russe, «sont négociées à un prix supérieur, mais attractifs aux céréales françaises. Mais malgré cela, l'Algérie continue à acheter du blé russe de grande qualité». Le pays semble avoir perdu confiance en son fournisseur français qui retrouve l'intérêt d'autres acheteurs internationaux.
Cependant, dans un contexte de crise généralisée des céréales, des légumineuses et du riz qui affecte plusieurs pays, le souci de l'OAIC est de renforcer ses achats ainsi que ses stocks pour éviter la pénurie de ces produits largement consommés et demandés sur le marché local.
En parallèle, l'Etat tente de trouver des solutions pour développer la filière des céréales et les rendre plus résistantes aux aléas climatiques. C'est l'ambition d'avenir du pays qui veut sortir de sa dépendance à l'étranger.
En attendant, le pays doit assurer un approvisionnement régulier et constant de son marché en ces produits. C'est la mission principale de l'OAIC. Ce dernier a d'ailleurs affirmé, récemment, qu'il «dispose d'un stock suffisant de ces produits pour satisfaire aisément les besoins du marché national». Il a réagi aux fausses informations concernant «une prétendue lenteur d'approvisionnement du marché». L'Etat accuse les spéculateurs d'être à l'origine de la hausse des prix de ces produits et de la panique du consommateur. Pourtant, l'OAIC a fixé les prix des légumineuses et du riz. Quant aux prix des produits fabriqués à base du blé sont définis par texte réglementaire.


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