Algérie

Hausse de la facture d'importation due à la surconsommation de blé tendre Les économistes appellent à cesser de subventionner les produits de base



Par: Med Wali
Le ministère de l'Agriculture et du Développement Rural a réussi à parier sur l'autosuffisance en blé dur, dans le cadre de l'importante stratégie que le secteur contrôle, dans le but de garantir la sécurité alimentaire et d'éliminer progressivement la dépendance alimentaire de l'étranger. Cela réduit la facture d'importation de plusieurs produits largement consommés drainant annuellement des milliards de dollars du Trésor public.

Cependant, les économistes estiment que le développement ne réduira pas les importations annuelles de blé tendre du pays tandis qu'il est le produit le plus consommé par les Algériens.
Le secteur agricole en Algérie semble faire un pas constant vers l'autosuffisance, sauf que plusieurs obstacles se dressent devant cet objectif, mais les efforts concertés de plusieurs ministères, et la décision du gouvernement de lever les subventions sur les produits de large consommation, réduit ainsi la facture annuelle d'importation, et compensant les subventions en augmentant le " SNMG " pour les travailleurs.
Concernant la possibilité pour le ministère de l'Agriculture de relever le défi d'augmenter la production de lait et de sucre, l'expert en économie, Aït Ali a indiqué que " l'Algérie peut gagner ce pari, et assurer l'autosuffisance en production de sucre, et surtout de réduire les importations de ce produit, compte tenu de l'expérience de l'Algérie dans la production de cette matière largement consommée au cours des dernières décennies." Estimant dans ce sens que " le défi d'augmenter la production de lait est peu probable, étant donné que 60 % des importations de lait en poudre sont destinés à la consommation nationale. " Rappelons que le ministre de l'Agriculture a récemment appelé les acteurs du secteur à augmenter le taux de production de lait, à travers le processus de collecte du lait frais, et l'organisation de cette filiale et son cadrage sut tous les aspects afin de rationaliser la facture d'importation ", soulignant que " la filiale du lait a enregistré 33% du production national? "
En revanche, cet expert précise que " la filiale céréalière en Algérie s'est développée au vu du montant dépensé." Aït Ali a toutefois considéré à cet égard " la déclaration du ministre de l'Agriculture sur la production d'environ 20 millions de quintaux de blé dur à l'échelle nationale ", affirmant par ailleurs que " l'exportation de cette matière n'est pas une question d'ordre du jour tandis que le volume de la consommation nationale se concentre principalement sur la farine en premier lieu, ce qui est impossible de développer sa production ou d'atteindre l'autosuffisance en raison de l'absence d'un climat adapté. " En outre, cet expert a appelé le gouvernement à lever progressivement les subventions sur la farine, dont la consommation a augmenté de manière aléatoire et irrationnelle et changer la culture de consommation des Algériens, par rapport au volume de soutien de ce produit, qui draine des sommes exorbitantes du Trésor public ". Il a souligné dans ce cadre que " l'Algérie importe chaque année 3 millions de tonnes de blé tendre pour couvrir la demande croissante de produit. "


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