Algérie

hausse de la criminalité chez les mineurs



hausse de la criminalité chez les mineurs
75% DES DÉLITS À ORAN SONT COMMIS PAR DES MINEURS
La Fondation des droits de l’enfant fait appel à des spécialistes français
Par : K. REGUIEG-YSSAAD
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Les causes de ces problèmes sont liées à la forte densité de la ville, au taux de chômage, à l’échec scolaire ainsi qu’à la prolifération des affaires criminelles dans lesquelles les mineurs sont impliqués, vols, agressions et mœurs.

Dans le cadre de la protection des mineurs et des adolescents contre les fléaux de la rue, les responsables du bureau de wilaya de la Fondation des droits de l’enfant et de l’adolescent viennent de lancer une session de formation au profit des éducateurs spécialistes en la matière, avons-nous appris, hier, de source confirmée.
Considérée comme une première expérience, cette formation spécifique concerne 24 stagiaires qui devront suivre un stage spécial sous la férule des formateurs chevronnés. Pendant 45 jours, les futurs formateurs seront pris en charge (didactique) par les spécialistes affiliés auprès de l’Association française Horizon et d’une fondation libyenne dans la perspective des accords conclus dans le domaine entre l’Algérie et la Libye.
Ces deux fondations apporteront leur savoir-faire et leur concours financier à l’effet d’atténuer les risques encourus par les adolescents eux-mêmes et, par accroissement, sur la population. Le phénomène de la délinquance juvénile a pris des proportions importantes à Oran où pas moins de 75% des délits enregistrés en 2010 sont commis par des mineurs et des adolescents. “Ce chiffre élevé renseigne sur l’étendue du problème qui doit faire l’objet d’une attention particulière”, observe-t-on auprès de la Gendarmerie nationale. D’après les chiffres donnés et les cas de délinquance juvénile étudiés par la Gendarmerie nationale, tout citoyen algérien doit prendre conscience de la gravité de ce problème socioéconomique qui hante nos maisons et menace notre avenir social. Les efforts consacrés à ce fardeau doivent se multiplier pour atteindre le but ainsi que la politique préventive qui doit être bien pensée et étudiée au moins pour limiter les dégâts. Selon la Gendarmerie nationale, le problème nécessite des mesures préventives, des mesures répressives ainsi que des mesures de suivi.
Les mesures préventives se concrétisent dans la relation “quantitative et qualificative” entre l’enseignement, les organisations de jeunesse, l’assistance à la jeunesse et l’administration de la justice pénale pour constituer un maillon préventif de la chaîne de sécurité.
À Oran, les statistiques ont enregistré 202 cas durant l’année 2002 et plus de 1 200 en 2009. Les causes de ces problèmes sont liées à la forte densité de la ville, le taux de chômage, l’échec scolaire ainsi que par la prolifération des affaires criminelles dont les mineurs sont impliqués dans le vol, les agressions et les mœurs.
Pour sa part, l’ONS a réparti le chiffre de mineurs impliqués dans la délinquance à travers les wilayas du pays durant l’année 2003 pour enregistrer que le problème a augmenté d’un tiers par rapport à l’année écoulée. Selon d’autres chiffres, on a constaté que le taux des mineurs de sexe masculin (97%) est dominant sur le sexe féminin (3%).
De ce fait, l’acte criminel est bien répandu dans la délinquance juvénile qui doit être distinguée
de celle des adultes dans la mesure où “le jeune délinquant est une personnalité en formation et en cours de socialisation, alors que le délinquant adulte possède une personnalité déjà affirmée dans la société, donc moins susceptible de transformation”, assure-t-on par ailleurs.


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