Algérie

Hausse "anormale" des prix



Ça flambe...
Les assurances du ministre du Commerce se sont avérées «caduques».
Une courte virée parmi les étals de fruits et légumes ainsi que chez quelques magasins proposant les mêmes denrées à Ben Omar (Kouba), nous a fait constater une hausse, pour le moins «anormale» en cette période du Ramadhan.
En effet, il est notoire qu'en cette étape du mois de jeûne, soit près de la mi-mois, les prix prennent une tangente baissière, notamment en cette période de cueillette et de récolte des fruits et légumes qui s'opèrent avant les grandes chaleurs pour certains produits. Eh bien que nenni!
Malgré les assurances exprimées récemment par le ministre du Commerce, Saïd Djellab à Blida affirmant que les prix des fruits et légumes «vont enregistrer une baisse dans les trois premiers jours» du mois de Ramadhan, les prix de la mercuriale accusent une hausse, plutôt sensible, avons-nous constaté hier.
Exemple, la tomate, légume roi pour confectionner la «chorba» se négocie à partir de 120DA le kilogramme (kg) suivie de la courgette, un autre légume qui trône dans le couffin de la ménagère, est cédée à 120 DA/kg. La salade verte, dont les vergers sont pourtant menacés par les chaleurs, a vu son prix grimper de 120-130 à 180-200 DA/kg. Force est de constater que les prix n'ont pas baissé jusqu'alors. Des variations sensibles sont cependant rapportées par les chalands qui prennent la peine de se rendre dans les quartiers populaires de la capitale. Citons Bachdjerrah, les Eucalyptus ou encore à Bab El Oued sans oublier le mythique «Djamâa Lihoud» à la Casbah. Les prix qui y sont appliqués sont «abordables» pour le citoyen lambda comparés à ceux proposés dans d'autres espaces de la ville comme Reda Houhou (ex-Clauzel), Ferhat Bousaad (ex-Messonnier) ou d'autres du centre-ville et des quartiers résidentiels.
Le poulet prend des ailes pour s'afficher à 385 DA/kg vidé et à 470 DA/kg pour les morceaux (cuisses, blancs...) alors qu'il était proposé à 300 Da/kg juste avant le Ramadhan. Le prix de la dinde n'est pas donné avec ses 830 DA/kg pour le morceau de choix qu'est l'escalope.
Le satisfecit est, comme l'avait assuré le ministre du Commerce, l'abondance de l'offre. Tous les fruits et légumes de la saison sont en vente, seule la nèfle, est cédée entre 150/200 DA/kg, la pêche varie entre 250 et 450 DA/kg selon la qualité alors que les cerises, ce fruit «royal», sont vendues suivant des prix variant entre 800 et...1200 DA/kg quant à la datte elle varie entre 600 et 850 DA/kg.
Vu la fin du printemps, la saison de cueillette et de récolte, l'on reste interrogatif devant cette hausse corrompue et immorale qui est due, selon des détaillants que nous avons rencontrés, au cheminement saccadé que met le produit pour arriver sur l'étal du marchand. Ils ont cité la multiplication des intermédiaires où chacun trempe son doigt pour «sucer» sa part de profit.
Les frais d'une gestion ne manquent pas aussi de se répercuter à la fin de la chaîne sur le consommateur qui les supporte. Les mandataires et grossistes accusent les gestionnaires de ces marchés de gros de se livrer à des augmentations du prix des loyers et des droits d'entrée aux producteurs, ceci «sans justification légale».
Pour le ministre Djellab, le marché national des fruits et légumes n'est pas organisé. Il manque de transparence et d'organisation à longueur d'année. C'est l'anarchie qui règne qui entraîne la hausse des prix. Selon lui, «le problème ne se pose pas uniquement durant le mois de Ramadhan».


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