Algérie

Hatem Ali n'a pas su égaler le grand maître Mustapha Akkad



Hatem Ali n'a pas su égaler le grand maître Mustapha Akkad
Après quinze jours de Ramadhan, le feuilleton Omar, produit par Qatar TV et le groupe MBC commence à perdre peu à peu de l'audience. Les téléspectateurs arabes et en particulier algériens sont déçus par le traitement de l'histoire du Prophète (Qsssl) et surtout par la qualité de la réalisation. Plusieurs anomalies ont été recensées par les critiques et les professionnels exposant une grande différence entre l'histoire de l'Islam version Akkad et l'histoire de l'Islam version Hatem Ali. Contrairement à la version cinéma, la version feuilleton est très longue et certains détails posent problème. Ainsi, les téléspectateurs n'ont pas compris pourquoi le réalisateur a mis l'accent sur l'histoire de Ouahchi, (Le tueur de Hamza), devenant très bavard et surtout lui construisant une histoire d'amour avec une autre esclave noire. Le réalisateur Hatem Ali lui a consacré plus de place que Bilal qui était un peu le héros dans la version réalisée par Akkad en 1975. L'autre différence entre les deux versions, c'est la mise en vedette d'Omar (ce qui est normal puisque c'est le héros du feuilleton). Le réalisateur a totalement effacé l'Oncle du Prophète Hamza (Qsssl), qui a été le héros principal dans la version cinéma. Pour certains critiques, la mise en vedette de Hamza dans la version cinéma d'Akkad était en raison de l'impossibilité de montrer les compagnons du Prophète (Qsssl) à l'écran. Maintenant qu'on peut les montrer, on peut exclure les seconds rôles de la version feuilleton. Dans la version cinéma trois personnages principaux occupaient l'écran: Hamza, Abou Sofiane et Hind. Dans la version feuilleton, les trois principaux personnages sont: Omar, Abou Bakr et surtout Ali, qui est présenté dans les traits d'un bel homme à l'allure élégante, sûrement pour plaire surtout au Haut Conseil chiite qui a validé la production de ce feuilleton. Mais au-delà de la distribution des rôles, c'est surtout la mise en scène qui a été la grande faillite du feuilleton Omar. Contrairement à Mustapha Akkad, Hatem Ali a totalement raté la mise en scène de la bataille de Badr et de Ouhoud. Malgré les moyens colossaux dont disposait le réalisateur syrien, il n'a pas su dépasser ou même égaler la version du film Errissala de Akkad, dont les deux batailles ont été les passages clés et les plus appréciés du film. Mauvaise synchronisation des combats, pas de chute en cascades et surtout l'absence de combat individuel de haute qualité comme ce fut le cas dans la version cinéma de Akkad. Cette différence de réalisation est le résultat de la différence de formation des deux réalisateurs syriens. L'un a été formé sur les plateaux de Hollywood et l'autre sur les plateaux de Damas et d'Alep. Akkad a pour référence cinématographique le cinéma américain et le film Laurence d'Arabie de David Lean (d'ailleurs plusieurs techniciens du film et le musicien Maurice Jarre, qui avait contribué au succès de Laurence d'Arabie ont travaillé sur le film Errissala de Akkad). Alors que Hatem Ali a pour référence cinématographique le cinéma turc et iranien. C'est pour cette raison qu'il a doublé les voix de Omar et Ali enfant avec les mêmes que celles qui effectuent le doublage en arabe des films religieux iraniens. Mais le comble de la mauvaise réalisation c'est surtout le choix d'un comédien tunisien de bas de gamme pour le rôle d'Héraclius l'empereur romain, alors que Akkad avait utilisé un comédien anglais Ronald Lee Hunt. Ce qui démontre une grande différence entre le grand maître du cinéma Mustapha Akkad et le petit prince du feuilleton arabe Hatem Ali.
amirasoltane08@live.fr


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