La situation critique du MO Béjaïa, qui s'aggrave d'un jour à l'autre, empêche la direction du club de faire qualifier ses nouvelles recrues, jusqu'au règlement des dettes accumulées notamment auprès de la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL).Et comme un malheur n'arrive jamais seul, l'entraîneur Mustapha Sbaâ décide de se retirer si sa situation financière n'est pas régularisée. Samedi matin, lors de la séance d'entraînement, Sbaâ ne s'est pas présenté au stade ; mettant à exécution sa menace. Jeudi dernier, Farid Hassissen, le président du directoire, a animé un point de presse durant lequel il a tiré la sonnette d'alarme sur la situation critique du club en appelant les autorités et les amoureux du club à contribuer à son redressement.
«Nous sommes confrontés à une grave situation, il y va de l'avenir du MO Béjaïa. Nous avons fourni beaucoup d'efforts depuis notre prise de fonction, et cela, afin de pouvoir recruter des joueurs et un staff technique. Nous avons mis les joueurs dans de bonnes conditions, notamment en programmant un stage préparatoire. Avec les actionnaires, nous avons tout mis en ?uvre pour essayer de remettre le club sur les rails. Nous avons bien fait les choses dans la mesure où tout le monde travaille sereinement, sans que les joueurs ne prennent le moindre centime. Toutefois, tout cela risque d'être remis en cause si nous n'arrivons pas à régler le problème des dettes auprès de la CRL, afin de récupérer nos licences.
Le MOB risque de débuter la saison avec l'équipe espoir, ce qui est inconcevable pour nous tous. Nous demandons aux autorités locales de nous aider afin de pouvoir payer le montant de 3,2 milliards de centimes pour récupérer les nouvelles licences», a déclaré Hassissen qui invite tout le monde à Béjaïa à prendre conscience de cette situation très critique.
«Il y a une dizaine de jours, j'ai fait appel au wali qui m'avait promis de provoquer une réunion avec les membres de son exécutif afin de tenter de trouver des fonds pour le club. J'ai aussi sollicité le P/APW et le P/APC, qui ont été à l'écoute et nous ont promis de nous aider. Et nous attendons toujours. Rien n'a été fait jusque-là et l'urgence maintenant est de débloquer des sommes pour nous permettre de payer au moins 3,2 milliards de centimes à la CNRL», a-t-il poursuivi en insistant auprès des opérateurs économiques de la région et des vrais amoureux des Crabes pour lui venir en aide. «Avec plus de 40 milliards de dettes, il fallait beaucoup de courage pour venir présider le club. J'ai fait des sacrifices pour essayer de faire démarrer le club, mais cela ne peut pas durer.
Nous avons besoin du soutien de tout le monde. Les actionnaires se sont engagés à prendre en charge les salaires des joueurs, mais les autres dettes, notamment celles au niveau de la CNRL, doivent être du ressort des autorités de la wilaya (...)
Je lance un appel à tout le monde, autorités, industriels, opérateurs économiques ou bien simples supporters, afin d'aider le MOB. J'ai tout fait pour faire démarrer le club et le mettre sur les rails. Je ne peux pas continuer à assumer seul cette situation», explique-t-il.
A. A.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 17/01/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ahmed Ammour
Source : www.lesoirdalgerie.com