Algérie

Hassi Rmel, l'un des plus grands gisements gaziers au monde : Il assurera encore une production de gaz pour 40 ans '



 Hassi Rmel, l’un des plus grands gisements gaziers au monde fournira encore du gaz «pour 40 ans encore que ce soit pour la consommation interne ou pour les clients de l’Algérie», nous assure un cadre de Sonatrach qui ajoute que «les réserves tournent autour de 15 ans pour le condensat et 10 ans pour le GPL». Et pour cause, outre les nouveaux gazoducs en projet, tel le Galsi destiné au marché italien, le complexe gazier de Hassi Rmel découvert en 1956 va approvisionner également le gazoduc transméditerranéen Medgaz dont l’inauguration est pour quelques jours seulement. La mise en gaz de ce dernier a déjà été faite en 2008 en attendant le feu vert pour le début de mise sur le marché du côté espagnol. Hassi Rmel qui s’étend sur 6300 km2 approvisionne depuis plusieurs années l’Italie via le gazoduc Enrico Mattei. A l’ouest, c’est le gazoduc Maghreb-Europe ou Pedro Duran Farrell qui approvisionne l’Espagne via la Maroc. Hassi Rmel est le poumon de l’industrie gazière de l’Algérie car il constitue un relais pour le gaz acheminé des autres champs de In Salah, Alrar, Rourde Nouss, In Amenas…Selon les explications des responsables, le gisement a été réalisé en cinq étapes principales en réponse aux besoins économiques du pays. D’abord en 1961 avec la mise en exploitation de deux unités de traitement de gaz d’une capacité de 1,3 milliard de m3 par an. En 1969, il a été décidé la mise en exploitation de quatre unités supplémentaires pour porter la capacité de production à 4 milliards de m3. Six unités supplémentaires seront également mises en exploitation durant la période de 1972 à 1974 ce qui porte la production à 14 milliards de m3. A partir de 1975 à 1980 un plan directeur de développement sera adopté pour augmenter la capacité de traitement jusqu’à 94 milliards de m3 par an et surtout «maximiser la récupération des hydrocarbures liquides par le recyclage partiel du gaz sec. Un cadre chargé de la production explique que la stratégie de réinjection a permis, à partir de 1979, à Sonatrach de «maintenir la richesse du gisement» et de récupérer des quantités énormes de gaz brûlés». 40 % des quantités de gaz produits sont réinjectés dans le puits». «PRÈS DE TROIS FOIS LA CAPACITÉ DU MEDGAZ SAUVEGARDÉS GRÂCE À LA RÉINJECTION»Il faut savoir qu’avant, ce sont 11,5 milliards de m3 de gaz par an qui étaient brûlés dans la nature, rien qu’à Hassi Rmel. La récupération a permis de sauvegarder en tout «l’équivalent de trois fois la quantité exportée via le Medgaz», nous précisent des ingénieurs en charge du fonctionnement de la station mise en route en coopération avec les Italiens. C’est aussi un impératif environnemental pour Sonatrach qui s’est engagée à réduire les rejets gazeux. La récupération des gaz torchés est passée de 21 % en 1970 à 100 % en 2001», précise la direction.Pour M. Babaghayou, directeur de la production, l’importance c’est la production bien sûr pour satisfaire les engagements de nos clients et de la consommation nationale, mais surtout «la sécurité des installations et des hommes». Sur le tableau d’entrée du centre de dispatching du gaz (CNDG) on signale pour le mois de février«zéro incident» et ce n’est pas négligeable. Les consignes de sécurité sont strictes et les différents modules sont équipés de systèmes de contrôle. La supervision des puits est confiée à des ingénieurs-informaticiens qui d’un clic sur le clavier peuvent ordonner ce qu’on appelle «le shut down» aux 92 puits sous leur contrôle direct, c’est-à-dire leur fermeture en cas de problèmes. Dans un autre centre «on supervise la pression par train», explique Houari qui a l’air de se préparer à veiller cette nuit derrière le tableau de commande». «Un rapport instantané est délivré sur la production de gaz, de GPL, de condensat». Le gaz de Hassi Rmel est dit humide, «c’est le plus riche au monde». Contrairement aux autres dits secs, le gaz ici contient du GPL et des condensat qui sont «les plus cotés sur le marché», ajoute M. Bellamri un ancien cadre de production à Hassi Messaoud et dernièrement à Hassi Rmel. Il contient entre 0,22 et 0,23 % de co2. Une qualité appréciée et qui le rend moins corrosif. Ailleurs, dans d’autres régions du monde il contient plus de 5 et 11 %. «Les contrats internationaux ne tolèrent pas plus de 0,28», dit-il, ce qui donne beaucoup d’avantages au gaz algérien. Le gaz de Hassi Rmel était d’une richesse uni-que. On arrivait à tirer «250 gr de condensat par m3 de gaz». Ce qui est «une grande performance», selon lui.Les gazoducs algériens maintiennent un rythme de production à plein régime. Le Pedro Dan Farrell, par exemple, qui a été mis en service le 1er novembre 1996 compte «5.517 jours de fonctionnement sans interruption au 24 février 2011», selon des chiffres qui nous ont été fournis par la direction régionale de Sonatrach. Enrico Mattei, lui, mis en service le 10 mai 1983, a enregistré 10.378 jours de travail continu». C’est le fruit d’un travail d’hommes et de femmes réquisitionnés H24 quelles que soient les circonstances. «On ne connait ni jours de semaine ni jours fériés», disent-ils. Mais, Il faut bien assurer «des rentrées en devises pour le pays» pour assurer nos approvisionnements, ajoutent-ils. Il faut rappeler que, outre les 100 milliards de m3 de gaz alimentant les unités pétrochimiques du nord du pays, ainsi que les marchés extérieurs, Hassi Rmel produit aussi du brut puisque, 1.200 à 1.300 tonnes sortent quotidiennement des ses installations.


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