Algérie

Hassi Messaoud



Hassi Messaoud
L'accident survenu avant-hier à 70 km de Hassi Messaoud n'a pas laissé indifférents les habitants la ville l Au son des sirènes des 23 ambulances dépêchées par Sonatrach et ses filiales, les habitants du boulevard, des 200 et 300 Logements étaient les premiersà se diriger vers l'hôpital pour donner leur sang et proposer leur aide.Djamel, père de famille, est l'un des premiers arrivés sur place. Les enfants qui se trouvaient aux urgences au moment de l'accident ont été rapidement éloignés afin de leur éviter le spectacle des blessés de l'accident et se prémunir du risque de les choquer eu égard à l'état des cadavres déchiquetés des dix victimes, ainsi que six blessés très graves qui ont subi dans leur chair la collision entre le bus et le semi-remorque. Ces derniers ont d'ailleurs été évacués vers l'hôpital Boudiaf de Ouargla vu la gravité de leur état. Avant même l'arrivée des ambulances, les bénévoles affluaient de toutes parts pour prêter main forte.Des médecins des entreprises appartenant à Sonatrach et ses filiales ou autres activant dans la zone de Hassi Messaoud, des médecins privés, de simples citoyens venus offrir leur sang se sont déplacés à l'hopital. Un extraordinaire élan de solidarité régnait à l'hôpital de Hassi Messaoud qui avait du mal à prendre en charge des cas aussi graves dans cette importante zone d'activité pétrolière vu la faiblesse de ses moyens matériels et humains. Ainsi, la plupart des blessés légers ont pu bénéficier des premiers soins et ont quitté l'hôpital durant la journée d'hier, il a également été procédé en fin d'après-midi à la reconnaissance de toutes les personnes décédées.La solidarité est le maître-mot en ces moments difficiles qui se répètent hélas trop fréquemment sur les grands axes routiers du désert, jugés très dangereux vu leur particularité et l'importance du flux de véhicules de tout gabarit et la vitesse adoptée par les conducteurs et les bus de transport des travailleurs. De gros engins roulant à plus de 140 km/h et des bus dépassant souvent les 120 km/h sont légion, les grands bus de transport des voyageurs d'une capacité de plus de 70 places constituent la majorité écrasante des véhicules sillonnant le Sud, car ils transportent les travailleurs à différents points des champs pétroliers.La particularité des risques encourus n'est pas à démontrer puisqu'il s'agit notamment du passage de dromadaires, les monticules de sable laissés après une tempête de sable et particulièrement le vent de sable qui réduit la visibilité durant de longs mois (de février jusqu'à mai). La vitesse pratiquée par les conducteurs de tous types d'engins et véhicules est évidemment un élément prépondérant, notamment pour ce qui est des gros calibres et autres rétrochargeurs dont la visibilité, surtout de nuit, n'est plus à prouver depuis l'accident de Gassi Touil en 2011 et celui de Zeina avant hier. Bien que l'on ressente une nette amélioration de la sécurité routière dans les entreprises pétrolières et parapétrolières certifiées aux normes QHSE (qualité, santé, sécurité et environnement), le problème des dépassements de vitesse demeure flagrant au niveau des sous-traitants auxquels elles font appel ainsi que les privés ne respectant ou ne comprenant carrément pas l'utilité de ce système qui est pourtant très efficace quant au résultat obtenu allant jusqu'à 0 accident dans les entreprises étrangères telles que Schlumberger.Les filiales de Sonatrach réussissent depuis quelque temps tant bien que mal à réaliser des résultats encourageants, mais beaucoup d'efforts restent à faire car celles-ci continuent toujours à enregistrer quelques accidents par an, cependant rarement mortels. Concernant le problème très récurrent du passage des dromadaires, il a normalement été convenu par les collectivités locales d'inciter leurs propriétaires à les habiller d'un gilet fluorescent adapté à la vison de nuit. Déjà que même de jour, il est vraiment difficile de les distinguer vu qu'ils se fondent dans le paysage dunaire et leur manière et vitesse de déplacement.Le recours à des gilets de repérage consentis sur enveloppe budgétaire de la wilaya de Ouargla n'est pourtant pas encore effectif. Combien de victimes faudra-t-il aux autorités concernées pour qu'elles prennent finalement les mesures nécessaires afin d'éliminer cette cause récurrente d'accidents dans la région ' Il est important de rappeler enfin que ce dernier accident est le second depuis le début de l'année après celui de l'axe de Touggourt survenu le 5 janvier passé et qui a coûté la vie à 11 personnes et enregistré 25 blessés suite à une collision entre un bus de voyageurs et un semi-remorque. La région de Gassi Touil enregistre aussi un nombre important d'accidents chaque année, dont le plus meurtrier date de 2004 où il a été enregistré 13 morts suite au télescopage entre un bus de voyageurs et un rétrochargeur.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)