Hassi El Ghella (Aïn Témouchent) - Un projet dédié à la valorisation des déchets "ménagers et industriels"

Un projet intégré de collecte et de valorisation des ordures ménagères et des déchets industriels, le premier du genre en Algérie, devrait commencer à voir le jour dans un trimestre pour être opérationnel au cours du dernier trimestre 2018.

Il consommera 40 millions d’euros répartis entre l’amont, c’est-à-dire la collecte à travers toutes les agglomérations de la wilaya, et l’aval qu’est l’usine de transformation.

Cette dernière sera implantée sur 5 ha à Graïa au sein d’un site appelé à devenir incessamment la zone d’activités de la commune de Hassi El Ghella.

La mise en place du seul amont nécessitera un délai de 5 à 6 mois tant l’opération nécessite une technicité et une organisation sans failles parce qu’après la collecte, il y a le tri dans des déchetteries réparties selon un zoning comprenant 8 sites.

Le montage de l’usine sera confié à une équipe d’Allemands mais «pour son fonctionnement, les salariés étrangers seront une petite poignée», a assuré l’investisseur, précisant que 1.100 emplois seront créés dont 200 permanents.

C’est ce qu’a déclaré Ahmed Shajraw au micro de la radio locale de Témouchent. Il s’agit du représentant de Arab Trading House Est (ATHE), une société jordanienne d’envergure internationale spécialisée, depuis 1986, dans la transformation et le négoce des produits ferreux et non ferreux.

Il a également indiqué que les déchets non transformés par l’usine à Graïa seront livrés à d’autres transformateurs en Algérie ou à l’étranger.

Le tri sélectif sera mis en place dès la collecte puisque ATHE y investira au niveau des localités et assurera le ramassage, ce qui déchargera les collectivités locales d’un service que, au demeurant, elles accomplissent mal. Il leur sera en conséquence facturé.

Dans une première étape, 400 à 500 tonnes par jour seront traitées, l’objectif final étant de 1.200 tonnes pour une population de 1,2 million d’habitants.

Actuellement Témouchent compte environ un demi-million d’habitants.


Mohamed Kali