Algérie

Hassan Hattab placé sous contrôle judiciaire Après l'expiration de la période de son placement en résidence protégée



Hassan Hattab placé sous contrôle judiciaire                                    Après l'expiration de la période de son placement en résidence protégée
Après l'expiration de la période de son placement en résidence protégée, l'ancien émir du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), Hassan Hattab, a été placé sous contrôle judiciaire. L'information a été donnée, hier, par le procureur général de la Cour d'Alger lors d'une conférence de presse animée en marge de la cérémonie d'ouverture de l'année judiciaire 2011-2012. Belkacem Zeghmati, le procureur général, a indiqué que «la justice a placé Hassan Hattab sous contrôle judiciaire après expiration de la période de son placement en résidence protégée», avant de rappeler que parmi les amendements introduits dans le code de procédure pénale figure la procédure de résidence protégée, dont a bénéficié l'ex-émir du GSPC. «Le juge d'instruction en charge du dossier a procédé en vertu de ces nouvelles mesures et une fois expirée la période légale de cette procédure, il a agi en toute liberté et décidé de placer Hassan Hattab sous contrôle judiciaire», a souligné M. Zeghmati, ajoutant que Amar Saïfi, plus connu sous le pseudonyme d'El Para, enfermé à la prison de Serkadji depuis mars dernier, demeure toujours en détention préventive en attendant son procès.Il est à rappeler que Hassan Hattab a bénéficié de la résidence protégée pendant neuf mois, comme le prévoit l'ordonnance du 23 février 2011 : «Cette mesure n'est ordonnée que pour les infractions qualifiées d'actes terroristes ou subversifs ; elle est d'une durée maximale de trois mois, et peut être prolongée deux fois pour une durée maximale de trois mois à chaque prolongation.» L'ordonnance, qui porte sur la protection des personnes dont la vie est en danger à cause des renseignements sécuritaires dont elles disposent, est entrée en vigueur en mars dernier au moment de la levée de l'état d'urgence. Hassan Hattab a été le premier bénéficiaire de cette disposition. Aujourd'hui et après l'expiration du délai de la résidence protégée, Hassan Hattab, qui n'a pas été enfermé dans l'une des institutions pénitentiaires, devra, néanmoins, répondre devant la justice des poursuites dont il fait l'objet. L'ancien chef terroriste a été condamné par contumace à perpétuité dans plusieurs affaires après son arrestation en 2007 chez lui, à Hussein Dey, en compagnie d'autres anciens membres de groupes armés. Entre les mains des services de sécurité, Hassan Hattab a permis «d'empêcher plusieurs crimes», selon le ministre de la Justice. Il a lancé des appels aux terroristes pour déposer les armes et intégrer la réconciliation nationale. Considéré donc comme une source intarissable d'informations et comme la personne ayant le pouvoir de provoquer une hémorragie dans les rangs du GSPC de par son ancien statut et sa prestance au sein de l'organisation, Hassan Hattab a bénéficié du contrôle judiciaire en attendant son jugement.
H. Y.


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