Algérie

Hasna Adoucit les m'urs Patrimonial



Hasna Adoucit les m'urs                                    Patrimonial
On aura parié que Hasna El Bacharia nous vient des fins fonds gnawi pour ressusciter les esprits manquant au chant gnawi. Tous les ingrédients sont mis à l'épreuve pour libérer le génie habitant le corps et l'esprit, la princesse de la Saoura nous fait voyager a travers le chant et la trans-music. C'est dans les profondeurs d'une belle nuit étoilée que le mystère Hasna est venu titiller les esprits pour ensuite s'installer comme panacée dans l'adoucissement des m'urs. Elle est passée par la tumultueuse école d'Ahl El Hal les « gens de la transe » pour enfin passer dans le rang des initiés du gnawi. Dans son mystérieux répertoire, Hasna nous fait découvrir un rituel pas comme les autres. Elle prend un rendez-vous initiatique pour trôner sur une « leila » un rituel gnawa qui a lieu dans une maison ou dans la zaouïa... Les membres de ces confréries sont pour la plupart originaires de Sidi Blel Les relations entre les différente confréries sont excellentes .La cérémonie et le déroulement d'une lila des Gnawa :se développent dans l'espace d'une nuit. On la désigne par ce terme qui veut dire nuit Son rituel comporte quatre grandes phases : la'ada (la coutume), Bambra et les m'louk. La'ada est une procession haute en couleurs, un véritable spectacle musical. Ce défilé bruyant qui incite à la danse et à la vibration n'est pas l'exclusivité des gnawas : les autres confréries (Aïssaouas, Hamadchas, ...) défilent de la même manière, étendards et musique en tête, lorsqu'elles vont célébrer la lila. Les Bambaras (tambours, crotales sont une série de danses effectuées par les musiciens de la troupe. Ce n'est pas encore de la transe mais un jeu préliminaire, un spectacle, une préparation à la phase sérieuse des M'louk. On y évoque les anciens maîtres, des personnages et esprits aux noms africains, la vie des esclaves. C'est pourquoi cette partie est également appelée wlad Bambara (les fils de bambara). Bambara cette série de danse est effectuée par les musiciens de la troupe. C'est la préparation et le démarrage de la phase sérieuse (Ftouh) qui est suivie des M'louk. Les M'louk viennent à la fin des kûyû. Après une pause, on apporte sur un plateau (tbîqa) de l'encens et des foulards de différentes couleurs. Ces foulards servent de devises et de clés aux différents m'louk. Ceux-ci sont en effet constitués en groupes distincts caractérisés par des couleurs différentes. Ainsi, la couleur blanche désigne les m'louk des jilala patronnés par le saint maître de Baghdad Abdelkader El Jilani, et composés de Bouderbala et des Bouhala. La couleur noire comporte l'Oghmami (le nuageux) et sidi Mimoun. Le bleu ciel désigne le moussaoui et les m'louk de la mer : Moussa Barkyou , Bala maca ( la rêne de la mer) et koubali bala...Se suivent ainsi sept couleurs avant d'aboutir au final. La transe atteint alors son paroxysme. La musique gnawa est classée parmi les genres pentatoniques. Elle l'est en effet dans son caractère, mais l'une des notes de cette gamme est sujette à substitution ou à mutation .Pour conclure, la gamme, la note ré est remplacée par le mi-bémol, ce qui rappelle la gamme raçd de la musique andalouse qualifiée justement de gamme soudanaise, utilisant six notes


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