Algérie

Hasbellaoui catégorique



Le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière«La gratuité des soins est une ligne rouge à ne pas franchir», a-t-il déclaré, en précisant qu'il s'agit d'un acquis à préserver en application des orientations du président de la République.
Pas de suppression de service civil ni de la gratuité des soins. Le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui n'a pas laissé l'ombre d'un doute sur ces deux questions qui font polémique. Lors de la présentation du projet de loi sur la santé, hier, devant les députés, le premier responsable du secteur s'est montré ferme et à la fois rassurant. «La gratuité des soins est une ligne rouge à ne pas franchir», a-t-il déclaré, en précisant qu'il s'agit d'un acquis à préserver en application des orientations du président de la République. L'hôte des députés voulait par-là, rassurer davantage les citoyens et écarter les lectures alarmistes avancées par certaines parties, faisant croire que ce projet de loi remet en cause la gratuité des soins en Algérie. «Les réformes du système national de santé, consacrées par le nouveau texte, portaient sur nombre de principes essentiels, dont la gratuité des soins, qui constitue un acquis important pour le citoyen, consacrée clairement dans deux articles, au minimum», a-t-il encore précisé, pour appuyer ses dires. Parlant de la relation entre le privé et le public, le ministre a tenu à clarifier ce projet qui consacre le principe de complémentarité «effective dans le cadre d'un système sanitaire global». Mokhtar Hasbellaoui soutient que ces réformes garantissent, aussi, les droits du patient, sur tous les plans, tout en réduisant le fossé entre les régions en matière d'accès aux soins, à travers «une répartition équitable» des ressources humaines et financières, en fonction des besoins sanitaires réels du citoyen Hasbellaoui a mis l'accent sur l'importance de maintenir le service civil pour «réduire l'écart en matière de prestations sanitaires, préventives et thérapeutiques dans les régions à faible couverture sanitaire, et ce en concrétisation du rôle social de l'Etat qui garantit les droits fondamentaux dans le cadre de la solidarité nationale». Devant la poursuite du mouvement de contestation des médecins résidents, le ministre a tenté de rassurer encore une fois que le l'Etat se chargeait de la mobilisation de tous les moyens matériels, humains et techniques pour accomplir le service civil dans des conditions favorables. Il a indiqué, en outre, l'introduction d'un nouveau statut portant sur les établissements sanitaires publics qui «permet une gestion flexible, basée sur des mécanismes de planification et de gestion moderne, faisant de ces structures des établissements publics à gestion privée et à caractère sanitaire, habilités à adapter leurs activités aux exigences sanitaires nationales et à la situation épidémique locale au niveau des bassins de population.» «Ces statuts constituent un moyen d'assurer l'opération de conventionnement de manière définitive», a-t-il estimé.
L'activité complémentaire des médecins
L'article 175 supprimé puis reconduit
Pas d'activité supplémentaire. Les médecins seront interdits d'exercer une autre activité en dehors de leur travail. L'article 175 portant sur l'interdiction d'une activité complémentaire a été supprimé au départ par la commission de la santé, mais il a été repêché à la dernière minute. «Dans le premier rapport préliminaire, l'interdiction de l'exercice d'une activité supplémentaire a été annulée et elle a été réintroduite à la dernière minute», a affirmé Nadia Chouitem députée du PT et membre de la commission parlementaire de santé. Les mem-bres de cette commission étaient surpris de retrouver l'article dans le rapport final. A travers cette décision, la tutelle voulait mettre un terme à l'anarchie en obligeant le personnel médical à se consacrer au secteur public.


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