Après l'apparition de nouveaux cas de typhoïde dans la commune de Jijel, c'est au tour de la localité de Harraten, à 5 km au sud-est du chef-lieu de wilaya, d'être sous les feux de la rampe.
Pourtant, c'est maintenant une grande cité de plus de 1 000 logements qui est venue grossir les 84 anciens logements sociaux. Il faut savoir, cependant, que sur un terrain de cette localité est implanté, depuis des années, un bidonville, et c'est une véritable bombe à retardement ! Déjà, en avril 2009, une épidémie de typhoïde avait touché ce baraquement, avant de se propager aux cités environnantes, notamment celle des 84 logements sociaux. Le problème c'est qu'il y a un risque que cette catastrophe se réédite cette année après la réapparition de la typhoïde dans ce même baraquement, avec une quinzaine de cas recensés, dont huit avérés. La présence de ce dernier pénalise, par ailleurs, d'autres prétendants à l'habitat, notamment ceux des 40 logements FNPOS, lesquels devaient être érigés sur le terrain squatté par ce bidonville. Les bénéficiaires de ces logements, qui ont, il faut le rappeler, versé une somme d'argent, ont organisé il y a quelques jours un sit-in devant le siège de la wilaya.Mais jusqu'à l'heure, la direction régionale du FNPOS de Sétif n'a pas trouvé une issue à ce problème. En dépit de l'action de protestation menée jeudi dernier à l'occasion de la visite du ministre de l'Habitat dans cette localité, les candidats au recasement dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire ne seront pas autres que ceux ayant fait l'objet d'un recensement en 2007. Le ministre a fermé la porte aux éventuels indus solliciteurs. Il faut relever qu'avec l'annonce du relogement des habitants du bidonville, certains gourbis ont été cédés à 20 millions de centimes. C'est dire l'urgence de raser ce quartier précaire, sachant qu'un programme de 5300 logements est justement destiné à la résorption de ce genre d'habitat. La démolition de cette véritable plaie urbaine permettra de solutionner d'un coup deux problèmes. D'une part l'épidémie de typhoïde, qui sera sûrement circonscrite puisque les réseaux d'eaux usées à ciel ouvert semblent y être pour beaucoup, et d'autre part la récupération de l'assiette foncière destinée à la réalisation des 40 logements FNPOS, impatiemment attendus depuis plusieurs années.
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Posté Le : 12/04/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Fodil S.
Source : www.elwatan.com