Harraoubia en colère

Lors de son inspection dans la wilaya de Tipasa mercredi dernier où il a eu l'occasion de visiter les deux pôles universitaires, Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a courroucé l'entreprise chinoise réalisatrice du projet de grande envergure de Tipasa.
Après avoir écouté les responsables du chantier, le ministre est entré dans une colère noire à propos du retard enregistré et n'a pas manqué de tancer les différents responsables chargés du chantier en déclarant. «Ce n'est pas à moi de vous ramenez les matériaux de construction, vous avez un planning et par conséquent vous êtes obligé de satisfaire les clauses du contrat. Je trouve cette situation lamentable car il n'y a eu seulement que 10% de progression en l'espace de deux mois.» Par la suite, il s'est adressé directement au DLEP et à l'un de ses proches collaborateurs en les instruisant de préparer un dossier de résiliation du contrat compte tenu que la prochaine rentrée universitaire n'aura pas lieu à Tipasa vu le retard considérable à rattraper. Le ministre a visité l'ensemble du site. Les Chinois sont visiblement dépassés par les événements. A Koléa, le ministre s'est rendu au second pôle universitaire pour inspecter les chantiers. L'entreprise turque a un problème d'approvisionnement en ciment et ne bénéficie pas des mêmes faveurs que celle des Chinois qui sont payés rubis sur l'ongle alors que l'entreprise turque peut s'autofinancer si le trésor de la wilaya de Tipasa ne paye pas en temps voulu les arriérés des factures qui restent en suspens. Mais devant les explications des entreprises turques, le ministre a promis de régler la situation dans l'immédiat. A une question relative aux sanctions qui seront prises à l'encontre de l'entreprise chinoise de Tipasa, le ministre a déclaré : «Je ne pense pas qu'il y aura des sanctions j'ai dis cela pour pousser nos amis chinois à travailler dur pour respecter les échéances fixées.»