Harrage Mc redonne vie au reggae SOIREES RAMADHANESQUES D'ORAN

Aucun de ces jeunes du 3e Millénaire n'est resté insensible aux sonorités dégagées des grandes baffles de la génération Design, son et lumière.
La capitale du raï est incontestablement, devenue un carrefour incontournable de toutes les cultures et des arts au cachet universel. Tout compte fait, la cité qui s'est adaptée, ces deux dernières années au rythme des animations d'envergure internationale, continue à vibrer à la cadence des spectacles de haute facture. Le dernier en date remonte à dimanche soir. Il a été animé par la force montante le reggae-man Harrage Mc. Ce dernier qui voit, d'ores et déjà, loin, est allé droit au but dans son show invitant, dès son entrée, les spectateurs à se mettre en liesse. «Aujourd'hui c'est la fête, fêtons-la», a-t-il plaidé du haut du podium du Théâtre de verdure Hasni-Chakroune.
Dans la liste des chansons, toutes rythmées qu'il a proposées, l'artiste jubilant du haut de la scène incitait ses fans, venus en force, à la joie et à s'extasier jusqu'au petit matin. Les présents, constitués en majeure partie de jeunes férus des musiques qui sortent de l'ordinaire, ne sont pas restés indifférents puisqu'ils se sont, tout de go, mis en pleine interactivité avec leur idole, répétant, comme dans une grande chorale, toutes ses chansons. Le show de Harrage Mc (tapage) n'est pas passé inaperçu, puisque tant de tapage l'a marqué, à commencer par ces voltiges montées de toutes pièces par l'artiste qui commence déjà à viser loin, s'installer en France en vue d'exporter son style de chant, le reggae hall. Le chant de Harrage Mc est composite, puisqu'il est constitué de différents styles, à commencer par le raï interprété par les raïmans et raiwomens actuels dont cheba Dalila, Cheb Khaled, Cheb Redouane et plusieurs autres.
En fait, ce nouveau style, revendiqué par Harrage Mc, repose sur le reggae qui sert de fond tandis que le fond est constitué d'un mélange de chansons raï entrecoupées par des créations exclusives de l'artiste. Le tout forme un ensemble de chants et musiques aussi bien arrangés et rythmés. Une chose est sûre, Harrage Mc a, à travers ses oeuvres, redonné vie à un style de chants qui était en voie de disparition des suites de l'offensive du chant au verbe cru, le reggae. Le chanteur a, à son palmarès, 18 ans de carrière ponctués par la production de 8 albums.
Le prochain, qui promet d'être chaud et riche en surprises, ne tardera pas à inonder le marché de la musique. En tout cas, aucun de ces jeunes du 3e Millénaire, notamment ceux d'Oran, ne peut rester indifférent aux chant et musique développés par Harrage Mc. Auparavant, ce fut la force montante, Madjid Hadj Brahim, qui a, lui aussi, fait vibrer les planches du Théâtre de verdure d'Oran. Cet artiste, qui n'est autre que le neveu du King du raï, n'est pas passé inaperçu en fredonnant les meilleures chansons de Cheb Khaled tout en promettant que son premier album sera bientôt mis dans le marché. Seule la corpulence physique distingue Khaled de son neveu Madjid qui, lui aussi, vise loin songeant, d'ores et déjà, à entamer une carrière tout à fait identique à celle de son oncle. «Mon oncle a, lors de sa dernière venue à Oran, pu, en l'écoutant, apprécier mon album que j'ai préparé, ce dernier, qui est plein de nouvelles chansons, sortira après le Ramadhan», a affirmé Madjid Hadj Brahim à l'Expression.
En attendant le reste des animations, les spectateurs qui ont eu la chance d'assister aux premiers spectacles ne sont pas sortis déçus.
D'autant qu'ils ont eu droit, ces dernières années, à des sonorités commodément mixées dans les tables et les baffles de la sonorisation de la génération Design, son et lumière, DSL.
C'est du moins, là est le principal «butin» acquis par les habitants et les visiteurs de la deuxième ville du pays en ayant droit à des scènes artistiquement professionnelles, animées par des professionnels, encadrés par des sonoristes professionnels qui sont organisés par l'APC d'Oran et son Office des arts et de la culture dans le seul but de casser le marasme artistique qui s'est abattu sur El Bahia durant plus de vingt longues années.