Algérie

Haro sur Jean-Luc Mélenchon et LFI


La polémique autour des positions de la gauche radicale française sur le conflit entre Israël et le Hamas a monté d'un cran avec de vives accusations entre son leader Jean-Luc Mélenchon et la principale organisation juive de France.Vilipendé depuis samedi, y compris parmi ses «alliés» de gauche comme le parti socialiste, Mélenchon a été qualifié hier «d'ennemi de la République» par le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi. Le Crif réagissait à des déclarations de Mélenchon pour qui cette institution, «en obligeant tout le monde à s'aligner sur la position du gouvernement d'extrême droite israélien» a «isolé et empêché la solidarité des Français avec la volonté de paix et la demande de cessez-le-feu immédiat». Pour le patron du Crif, le chef de la France Insoumise (LFI) «a choisi de ne pas s'exprimer en solidarité avec Israël mais de légitimer le terrorisme par sa mise en équivalence entre Israël et le Hamas», une position «abjecte». Le leader de la gauche radicale, âgé de 72 ans, trois fois candidat à l'élection présidentielle, a un contentieux de longue date avec le Crif, principale organisation des juifs de France, première communauté juive d'Europe évaluée à quelque 500.000 personnes. Mi-juillet, il avait en effet constaté que le président du Crif fait partie de l'extrême droite sioniste après avoir été attaqué par ce dernier. Le nouveau message de Jean-Luc Mélenchon a été publié quelques heures après un rassemblement parisien en solidarité avec Israël organisé par le Crif, auquel LFI n'a pas envoyé de délégation alors que le ministère de l'Intérieur avait au préalable une autre manifestation pro palestinienne, celle-là. A l'inverse, les autres formations de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), une alliance de gauche dominée par LFI, étaient présentes et ont fustigé la nouvelle sortie de Mélenchon. Le secrétaire général du Parti communiste Fabien Roussel, a ainsi déploré que le leader de LFI ait créé une «polémique stupide et stérile».»Le Crif prend des positions que nous ne partageons pas parfois.Mais aujourd'hui, nous devons ensemble nous rassembler, exprimer notre solidarité au peuple israélien et c'est le Crif qui a pris l'initiative de ce rassemblement», a-t-il souligné.»Quand on a commis une faute politique, on la reconnaît plutôt que de chercher à discréditer tous les autres», a renchéri le premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure.
Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a quant à lui jugé hier que Jean-Luc Mélenchon était «tout en haine». Très proche de Jean-Luc Mélenchon, la cheffe des députés LFI Mathilde Panot a toutefois répondu que son parti ne changerait pas «d'un iota» sa position.
En dehors de cette polémique, les responsables de certains cultes en France ont dit hier leur «effroi» après l'attaque du Hamas contre Israël, dans un communiqué commun où ils appellent à l'»apaisement» et à «rejeter fermement tout antisémitisme» et «tout racisme».»Juifs, catholiques, protestants, orthodoxes, bouddhistes, nous suivons avec effroi et tristesse les actions de mort menées par le Hamas depuis la bande de Ghaza et les réactions (...) qu'elles entraînent qui ont lieu en Israël et dans la bande de Ghaza», affirment les responsables réunis dans la Conférence des responsables de cultes en France (CRCF).
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