Algérie

«Harakat Essahwa El Wataniya» : Des dissidents du FLN veulent tenir leur congrès


Issu d'une dissidence du FLN, Harakat Essahwa El Wataniya (Mouvement National de la Renaissance) n'a pas obtenu d'autorisation pour organiser son congrès après plus de 60 jours de dépôt de son dossier.

Selon un des animateurs de ce mouvement, Djamel Saadi, «le délai réglementaire imparti par la nouvelle loi sur les partis politiques est dépassé de deux jours. Nous avons déposé notre dossier le 5 janvier 2012, et à ce jour nous n'avons pas reçu de réponse de la part du ministère de l'Intérieur».

Le mouvement s'apprête à organiser son congrès et utiliser ce que préconise la loi organique n°12-04 du 12 janvier 2012 relative aux partis politiques (JO n°02/2012) qui accorde 60 jours à l'Administration pour répondre aux membres fondateurs du nouveau parti. Selon l'article 23 de cette loi, le délai d'examen du dossier par le ministère de l'Intérieur a été fixé à 60 jours au-delà duquel, et dans le cas du silence de l'Administration, «les membres fondateurs peuvent tenir leur congrès constitutif».

Selon M. Saadi, les préparatifs sont en cours pour l'organisation du congrès constitutif. «Les délégués des 48 wilayas ont été convoqués pour prendre part au congrès qui aura lieu samedi prochain à Staoueli», annonce Djamel Saadi qui dit craindre «des obstacles pour accomplir cette étape de la constitution de son parti.»

«Il nous font perdre du temps, et veulent nous avoir à l'usure pour laisser le FLN diriger ce pays jusqu'à la fin des temps», ajoute M. Saadi. Après dépôt du dossier, «les 30 membres fondateurs ont fait l'objet d'enquêtes comme le stipule la loi», explique notre interlocuteur. Djamel Saadi pense que «ces entraves démontrent que le Mouvement National de la Renaissance constitue un danger pour le FLN que l'Administration veut sauver. D'autres partis sont venus après nous et ont été autorisés, après 20 jours, à organiser leurs congrès constitutifs», affirme M. Saadi qui n'écarte pas d'appeler au boycott si son parti est bloqué. «Si nous ne sommes pas autorisés à organiser notre congrès, nous appelerons au boycott des prochaines élections. Si nous ne sommes pas considérés comme des citoyens à part entière, alors nous appellerons à boycotter ces élections».


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