Algérie

Hanoune s'en prend à Chakib Khalil



La secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, ne manque plus une occasion pour fustiger l'ex-ministre de l'Energie, Chakib Khalil, rappelant à l'assistance encore une fois l'immense scandale qui a secoué la plus importante entreprise algérienne, Sonatrach, qui a pratiquement mené tous ses vice-présidents en prison, ainsi que le PDG et ses deux fils.
Ce scandale, rappelons-le, a coûté sa place au ministre de l'époque, Chakib Khalil, considéré alors comme l'un des hommes les plus proches du président de la République. «La justice doit enquêter sur les entreprises GMA et ENOR», lance-t-elle. Elle ne s'est pas arrêtée là, et a même préconisé une réforme complète de la justice, puisque selon elle, ce sont les honnêtes gens qui se font persécuter, alors que les vrais criminels sont en liberté. Elle a cité, à titre d'exemple, l'injustice dont fait preuve l'Etat à l'endroit du P/APC de Zeralda, qui a été arrêté, selon elle, dans des conditions «obscures», qualifiant cette affaire de «mascarade». « (') le plaignant est devenu le criminel, (P/APC, ndrl). Il faut mettre fin à cette mascarade.» (') Cette affaire interpelle le chef de l'état», déclare-t-elle. Entre autres, et lors d'une assemblée qui a réuni hier à El Harrach les cadres du PT des wilayas du centre, la responsable du PT a présenté son rapport politique en insistant sur le rôle de son parti dans l'approfondissement du dialogue politique et la construction d'un parti de «militants et de militantes» en les armant politiquement pour un combat qui perdure dans le temps, à la différence, selon elle, des autres formations politiques qui ne pointent le bout de leur nez qu'en période électorale. «Nous ne sommes pas une machine électorale et nous sommes actifs tout au long de l'année car le pays vit une importante transition», tient-elle à préciser. Avant d'aborder les questions actuelles d'ordre national et international, la SG du PT a tenu à souligner de prime abord que les décisions politiques tant attendues à l'issue des dernières concertations ne «supportent pas d'ajournement», assurant qu'il serait «suicidaire» que le président de la république omette de révéler ses décisions politiques pour amorcer le renouveau. Dans son rapport, Mme Hanoune a appelé à mettre un terme à l'héritage du parti unique qui est, selon elle, responsable de tous les déboires et de l'anarchie que vit le pays depuis des années, évoquant en ce sens les pénuries cycliques dans le secteur du médicament, avec trois cents médicaments introuvables dont cent-soixante médicaments vitaux pour les malades, sans oublier la pénurie de mazout, alors que l'Algérie est un pays exportateur d'hydrocarbures. Elle a soulevé par ailleurs les contraintes que rencontrent les bacheliers lors des inscriptions, où 49% ont pu s'inscrire dans les dix premières filières choisies alors que treize mille ont été inscrits dans des filière qu'ils n'ont pas choisies. Pour ce qui est des grèves qu'ont connues pratiquement tous les secteurs d'activités, la SG du PT assure que le fond du problème est la question des statuts particuliers et préconise de suivre les normes mondiales à ce sujet. «Le PT soutient l'augmentation des salaires avec de légers écarts, car si les salaires augmentent, le pouvoir d'achat augmente, et si ce dernier augmente, alors la production augmentera aussi et cela créera une nouvelle richesse», explique-t-elle, ajoutant : «aucun travailleur ne doit être laissé pour compte». Mme Hanoune recommande aussi de mettre à jour les pensions et les retraites. «Le revenu minimum vital pour une famille de cinq personnes doit être de 350DA et le SMIC ne doit pas être en dessous», souligne-t-elle. Elle se pose toujours les mêmes questions : «Qu'attend l'état pour faire face aux lobbies qui prennent l'économie du pays en otage et pourquoi ne pas prendre des mesures pour ne pas vivre de tels marasmes tous secteurs confondus et en finir avec la déréglementation et l'économie de bazar '» La secrétaire générale du PT a terminé son discours en fustigeant le PDG de LIND Gas Algérie , rappelant ses dernières déclarations à propos des boissons gazeuses locales qu'elle qualifie de «comiques» et l'accusant de vouloir ouvrir la voie aux lobbies étrangers.


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