Algérie

Hanoune interpelle de nouveau le Président



Hanoune interpelle de nouveau le Président
Louisa Hanoune, leader du Parti des travailleurs (PT), a deposé hier après-midi, son dossier de candidature à la présidentielle?A sa sortie du siège du Conseil constitutionnel, Mme Hanoune a interpellé encore une fois le premier magistrat du pays pour qu'il mette un terme à certains comportements, aux «courtisans» et à la «clientèle» qui parlent en son nom. «Nous avons pris acte de vos communiqués adressés à l'administration. Mais il s'avère sur le terrain que vos courtisans, la clientèle qui cherche à se placer, ceux qui veulent maintenir le statu quo ont commencé à trafiquer. Ils sont en train d'enfreindre la loi régissant la campagne de collecte des signatures», s'indigne Mme Hanoune, affirmant que les signatures des citoyens que l'on est en train de recueillir pour le candidat sortant sont quasiment fausses. «Les citoyens ne sont même pas au courant de ces faits tout en admettant que ces procédés ne sont pas nouveaux.Nous sommes face à des institutions qui sont l'héritage du système du parti unique et ses courtisans ne vont pas baisser les bras parce que c'est leur empire qui est menacé et ils seront obligés de rendre des comptes», explique Louisa Hanoune qui qualifie l'achat de signatures d'acte immoral et méprisant à l'égard des citoyens. Elle pense que l'heure est grave et notre pays est à la croisée des chemins. Invitée à donner son avis sur l'intervention musclée des forces de l'ordre à l'encontre des manifestants anti-4e mandat, Mme Hanoune s'est dit outrée par le comportement des services de sécurité. Toutefois, même si elle soutient dans la forme les manifestants, elle ne partage pas dans le fond leur démarche. «Chaque Algérien a le droit de manifester et de dire ce qu'il pense, seulement la démocratie n'est pas à géométrie variable.Notre combat est aussi pour la liberté de candidature qui est intouchable et consacrée par la loi, et c'est au peuple de décider de son sort», estime-t-elle tout en exprimant son inquiétude à ce sujet. «Si on interdit à quelqu'un de présenter sa candidature, demain les obscurantistes diront que Hanoune, parce qu'elle est une femme, n'a pas le droit d'être candidate. D'autres diront que Ali Belflis, parce qu'il était au gouvernement, n'a pas le droit d'être candidat. Nous avons vu ce type de dérive chez nos pays voisins.» Pour Louisa Hanoune, la solution n'est pas d'empêcher quelqu'un d'être candidat ou d'appeler à restreindre les droits constitutionnels, mais l'idéal est d'appeler à la mobilisation pour que le scrutin soit libre et pour empêcher la fraude.




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