Algérie

Hanoune en attente d'un «facteur de clarification»



Toujours pas de visibilité politique pour le Parti des travailleurs. Sa secrétaire générale espère un «facteur de clarification» dans les prochains jours. Les interrogations de Hanoune au sujet de la présidentielle restent toujours sans réponses. Une certitude, cependant : le rendez-vous électoral sera un «examen périlleux».Nawal Imès- Alger (Le Soir) - Pas de positionnement du Parti des travailleurs par rapport à l'élection présidentielle. Sa secrétaire générale estime qu'aucun candidat ou parti politique «sérieux» ne pouvait se prononcer dans un contexte politique «illisible». Un flou, assure Louisa Hanoune, accentué par les nombreuses intrusions du chef de l'état-major dans le débat politique au moment où, dit-elle, les «institutions politiques» brillent par leur silence. Ce flou ne saurait perdurer, ajoute la première responsable du PT, pour qui il serait «naturel» qu'en janvier «tout le monde» soit en attente d'un «facteur de clarification», à même de dissiper le brouillard qu'elle qualifie d'étouffant. La secrétaire générale soulève plusieurs interrogations «légitimes» au sujet d'une élection «porteuse de dangers» : dans quelles conditions se tiendra-t-elle ' Quelles garanties de transparence ' Quel rôle pour l'administration et la justice ' Avec quel fichier électoral ' Pour Hanoune, une seule certitude : ces élections ne sont en rien similaires avec celles de 2014 car les conditions ont changé depuis. Mais constitueront, dit-elle, «un rendez-vous avec le destin».
La secrétaire générale du PT s'exprimait à l'occasion de la tenue de la première session du comité central du Parti des travailleurs post-septième congrès. Il se tient, affirme sa secrétaire générale, dans des «moments troubles. Ses membres doivent élire le bureau politique qui devra poursuivre le débat sur des questions politiques «d'une brûlante actualité ayant un rapport avec le sort du pays».
Ils devront surtout à un moment ou à un autre trancher au sujet de la présidentielle. Profitant de la célébration officielle de la nouvelle année amazighe, la secrétaire générale du Parti des travailleurs a estimé que le peuple algérien a ainsi parachevé tous les attributs de son identité amazighe, ce qui ne s'oppose pas à son appartenance à l'aire arabo-musulmane. Elle estime néanmoins que le chemin est encore long au regard des grands retards enregistrés suite au déni de la question amazighe. Pour Louisa Hanoune, l'enseignement de tamazight ne peut être laissé à l'appréciation des élèves ou des parents mais doit être obligatoire, ajoutant que la promotion de la langue impose l'installation d'un secrétariat d'Etat dédié à l'amazighité qui sera chargé de répondre à plusieurs problématiques liées à titre d'exemple aux prénoms amazighs. Hanoune fait savoir que plus de 1 000 noms amazighs ont été recensés mais seuls 100 sont validés au niveau des communes, d'où les nombreux contentieux. L'année, affirme la première responsable du Parti des travailleurs, s'annonce sous de mauvais auspices en matière de libertés, appelant, au nom du comité central, le président de la République à intervenir pour mettre fin aux dérives dont l'emprisonnement de journalistes. Commentant les récentes expulsions de migrants de différentes nationalités, Louisa Hanoune affirme que les explications fournies par des responsables sont «choquantes» et contraires aux valeurs du pays. Depuis quand, s'est-elle interrogé, l'Algérie faisait un tri de migrants sur la base de leur appartenance religieuse.
Il s'agit, selon elle, d'aberrations inacceptables car faisant l'amalgame entre les terroristes et les migrants. Autre actualité commentée, les dispositions du décret fixant les prérogatives du ministère de l'Intérieur qui ne sont pas du goût de la secrétaire générale du PT, notamment celles relatives à la démocratie participative qui permettra l'élargissement de la prise de décision au sein des Assemblées communales à de «nouveaux acteurs». Une perspective qui fait craindre le pire, assure Hanoune car, dit-elle, ce type de fonctionnement va non seulement permettre d'imposer davantage d'austérité mais diluera également les prérogatives des élus.
N. I.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)