La FAF a fini par réagir aux accusations du président de la JS-Kabylie,
Mohand Cherif Hannachi, en envisageant de proposer au ministère de la Jeunesse
et des Sports de le radier du mouvement sportif national. Dans un communiqué
non signé et mis en ligne sur le site de la Fédération dans la nuit de samedi à
dimanche, la FAF souligne que «les déclarations (de Hannachi) feront l'objet
d'un examen par les instances du football concernées qui appliqueront de manière
stricte les règlements en vigueur en la matière». Ces règlements prévoient, en
fait, la sanction extrême, c'est-à-dire la radiation quand on sait que Hannachi
est déjà suspendu pour deux années par la FAF, d'où sa réaction.
En plus des sanctions sportives,
la FAF recourra à la justice. A ce propos, le communiqué précise que «la
Fédération qui ne saurait tolérer de pareilles déclarations mensongères,
diffamatoires et tapageuses, a déjà, pour de pareilles assertions, déposé une
plainte contre Hannachi, auprès des tribunaux compétents».
Pour rappel, le président de la
JSK a été suspendu mercredi dernier par la FAF suite à ses déclarations,
qualifiant les membres du bureau fédéral de «béni-oui-oui», et accusant la FAF
d'avoir «aidé le TP Mazembe (RD Congo) lors de son séjour à Alger à l'occasion
du match retour de la demi-finale de la Ligue des champions d'Afrique». Suite à
cette sanction, Hannachi a réagi lors d'une conférence de presse animée
vendredi dernier. Il a alors accusé «Raouraoua de lui avoir demandé de
faciliter la qualification du Ahly du Caire aux demi-finales de la Ligue des
champions». Hannachi a persisté dans ses accusations et est revenu à la charge
quand il a souligné «qu'au moment où le président de la République félicitait
la JSK pour ses résultats en Ligue des champions, Raouraoua n'a jamais assisté
au moindre match de l'équipe en Coupe d'Afrique et pis encore il voulait
arranger le résultat de la rencontre avec le Ahly». Le président de la JSK
affirme aussi qu'il a «des témoins», invitant Raouraoua à «une confrontation en
direct à la télévision nationale».
Dans son communiqué, la FAF
souligne que «les propos outranciers, par lesquels Hannachi présente le
président de la FAF comme un fervent avocat du Ahly du Caire, sont en plus
d'êtres mensongers tout simplement grotesques. D'autant que la position ferme
du président de la FAF vis-à-vis des dirigeants du Ahly du Caire est largement
connue. Ces derniers, relayés par la presse égyptienne, ont en effet imputé au
président de la FAF leur défaite à Tizi Ouzou ainsi que leur élimination par
l'ES Tunis en demi-finale de la Ligue des champions d'Afrique». Aussi, dans son
communiqué, la FAF considère que ce conflit est plutôt personnel dans la mesure
où il oppose Hannachi à Raouraoua. A cet effet, la FAF entend mettre la JSK au
dessus de toute cette mascarade, soulignant que «le président de la FAF et les
instances fédérales tiennent en haute estime ce prestigieux club qui appartient
à tous et qui a été édifié par d'illustres dirigeants et personnalités d'un
haut niveau de compétence et de probité et par des joueurs et entraîneurs
performants. La FAF continuera à soutenir, encourager et Å“uvrer au
développement de la JSK et de tous les clubs».
S'attaquant directement à
Hannachi, la FAF précise dans son communiqué que «les motivations qui ont
entraîné cette fuite en avant sont à rechercher dans la panique qui a saisi le
président de la JSK à la suite de la mise en place du professionnalisme en
Algérie dans lequel il ne pourra trouver sa place». Ainsi, la réaction de la
FAF prend une autre tournure lorsque des accusations sont proférées à
l'encontre de Hannachi. «Pour le bonheur de la JSK, ce grand club qui mérite
beaucoup mieux que le un (01) million de dinars de capital social et que M.
Hannachi s'est approprié pour 500 000 dinars, des investisseurs crédibles se
sont fait connaître auprès de la FAF pour investir massivement dans le capital
social de la JSK qui mérite largement un investissement à la hauteur de son
histoire et de son prestigieux palmarès».
Pour la FAF, «l'arrivée du
professionnalisme marque la fin d'une époque où le sieur Hannachi, par
l'intimidation et des pratiques d'un autre âge, Å“uvrait à la déstabilisation
des assemblées générales de la FAF. Cette époque est à jamais révolue ! Depuis
la refondation du football algérien, seuls les lois et règlements ont droit de
cité dans la gestion du football national». Ainsi donc, le ressort est cassé
entre Raouraoua et Hannachi qui étaient des amis inséparables. Il faut retenir
que dans une polémique, il n'y a jamais eu de vainqueur et de vaincu. Dans ce
cas, le grand perdant demeure le football national. Quant aux dirigeants du
football national, l'histoire retiendra qu'ils se sont de tout temps accusés
mutuellement avant de se réconcilier à l'occasion de l'Aïd ou d'autres fêtes
religieuses. Le football algérien en pâtit encore et toujours.
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Posté Le : 15/11/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com