Algérie

Handicapés



Handicapés
«Je ne vote pas. Je n'ai pas les commodités nécessaires d'accéder au centre de vote.En ville, c'est trop difficile de me déplacer», témoigne un handicapé qui peine à trouver du travail. «Nous avons tous reçu nos cartes pour accomplir notre devoir, à savoir le vote, mais où sont nos droits '», déplore Flora Boubergout, présidente de l'association nationale de soutien aux personnes handicapées El Baraka. «Nous n'avons droit ni à l'école, ni au travail, ni à une prise en charge, alors que Bouteflika, ayant les mêmes capacités que nombre d'entre nous, s'est présenté pour gérer un pays», crie un handicapé diplômé sans travail. El Baraka lance un appel au prochain président de la République pour prendre au sérieux les exigences de cette catégorie de personnes. A l'occasion de leur Journée internationale, les personnes handicapées exigent aujourd'hui la révision de l'allocation mensuelle qui ne dépasse pas les 4000 DA pour une invalidité totale.L'association a saisi également les walis qui lancent des travaux d'aménagement et ce pour prendre en considération les personnes aux besoins spécifiques. C'est-à-dire prendre en compte l'accessibilité aux handicapés dans les aménagements des lieux publics (métro, train, école, institutions, trottoirs...) «Nous sommes marginalisés dans ces lieux. J'ai attendu toute ma vie le métro pour qu'en fin de compte j'en sois écarté. Je ne peux pas y accéder», déplore Flora Boubergout. Autre demande : l'application de la loi qui somme les entreprises publiques de recruter 1% des personnes handicapées. «Avec le manque de commodités, et après un parcours du combattant, la personne handicapée réussit à l'université, mais une fois le diplôme obtenu, on ne veut pas d'elle dans le monde professionnel», regrette Boubergout. Pour celles déjà intégrées dans le monde du travail, l'association demande qu'elles bénéficient des mêmes avantages que les enfants de chouhada. Les écoles publiques qui interdisent l'accès aux enfants handicapés sont aujourd'hui interpellées pour revoir leur démarche.«Nous voulons des enfants indépendants à l'avenir. L'Etat doit être intelligent dans sa démarche. A l'exception de lourdes pathologies, les enfants handicapés, ayant des capacités mentales normales, doivent être scolarisés dans des écoles normales. Sinon, ils seront à la charge de l'Etat», explique la présidente de d'El Baraka. Gratuité des transports, y compris le privé, ouverture de plus d'espaces pour soigner les escarres, possibilité de renouveler l'appareillage chaque année, notamment pour les écoliers sont, entre autres, les exigences des personnes handicapées. Toutes les correspondances que l'association a envoyées aux différents responsables, Premier ministère, ministres et walis? sont restées sans réponse.




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