Algérie

Handball : Les Algériens poursuivent leur déclin



La campagne africaine de la sélection algérienne de handball a pris fin mercredi avec l'élimination des Verts au stade des quarts de finale après leur défaite devant l'Angola sur le score de 27-29.Ainsi donc, les camarades de Messaoud Berkous, qui espéraient se qualifier au Mondial de 2019, prévu en Allemagne et au Danemark, vont devoir jouer pour la cinquième ou la huitième place du classement. Hier, les Algériens avaient réussi à s'imposer devant la République démocratique du Congo sur le score de 29-24 (mi-temps 15-14). Ils vont pouvoir jouer demain un autre match face au pays hôte, le Gabon, pour la cinquième place.
Même si le match n'a aucun intérêt, les Algériens vont tenter de laver l'affront subi face à cette même équipe, qui les avait battus lors du premier tour (25-26). Mais ce qu'il faut retenir de cette sortie ratée, c'est que l'Algérie a payé cash l'approximation dans sa préparation. Outre la nomination tardive du sélectionneur national, le sept algérien n'avait effectué que deux mois de préparation.
C'est beaucoup trop peu pour espérer faire bonne figure dans une compétition comme la Coupe d'Afrique des nations. Cela s'est d'ailleurs vérifié lors du match des quarts de finale devant l'Angola, qui poursuit sa marche vers l'avant. Ce pays avait réussi à battre les Verts en 2016 pour la qualification au Mondial 2017 en Egypte (25-19). Il récidive cette fois-ci en prenant le meilleur sur l'Algérie (29-27). Entre les deux revers survenus en deux ans, les responsables du handball et du sport algériens n'ont tiré aucune leçon.
C'est ce que nous a confirmé, dépité, l'ancien gardien de la sélection nationale, Kamel Ouchia. «Nous avons été défaillants sur plusieurs plans. Donc, la responsabilité incombe à tous ceux qui, à un moment précis, avaient la responsabilité de gérer la fédération. A mon avis, il fallait dès l'élection du président de la fédération et son bureau prendre en charge la nomination de l'entraîneur national et la sélection, car l'équipe A est une priorité. Malheureusement cela n'a pas été fait.
Aujourd'hui, on est devenu la risée en Afrique en perdant devant des équipes de niveau faible et qui n'ont même pas de traditions dans cette discipline.» Kamel Ouchia a également soulevé le problème de la marginalisation des anciens joueurs a qui on ferme parfois les portes des enceintes sportives. «Le handball était une référence même pour le sport national dans le domaine de la rigueur, de la discipline et de la réussite. Malheureusement tout cela a disparu.
Aujourd'hui on se contente d'un stage ou de deux pour préparer un événement d'une telle importance. A chaque fois, quand on nous sollicite, on évoque les raisons des échecs répétés, mais il n'y a pas eu le moindre changement. Ailleurs, ce sont les anciens athlètes qui dirigent.
Mais chez nous, on dénigre toute l'expérience des anciens. Aujourd'hui les opportunistes préfèrent toujours remettre les compteurs à zéro plutôt que de faire appel à ceux qui ont l'expérience et le vécu». Kamel Ouchia n'est pas le seul ancien joueur à ne pas comprendre pourquoi il n'y a jamais de sanction lorsqu'il y a des défaillances et qu'on fasse toujours comme si de rien n'était en repartant de plus belle.


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