La décision prise jeudi de suspendre le déroulement du championnat national de la division 1 de handball (messieurs) ne semble pas éclairer les lanternes des spécialistes et observateurs sur l'issue du bras de fer clubs-FAHB.
Alors que le G3 s'oppose à toute modification de la formule antérieure du championnat, la fédération ferme la porte à tout débat pour espérer dénouer la crise. L'intervention (tardive) de la tutelle qui a invité les parties en conflit à mettre sur la table qui ses revendications qui ses convictions à propos de l'impérieuse reformulation du système des compétitions, et, à terme, trouver une solution a débouché sur un report de la journée du championnat prévu vendredi et le décalage du début du challenge féminin. Un report qui n'est pas sans poser des dégâts sur le calendrier annuel aussi bien des clubs que des sélections. Le GSP est appelé à se rendre dans une semaine au Nigeria pour disputer, sans volume compétitif, le 33e Championnat d'Afrique des clubs tandis que l'EN «A» semble déjà pas intéressée par les Jeux arabes de Doha, en décembre prochain. Ceci n'est qu'une première conséquence. D'autres désagréments vont surgir dans le cas où la médiation du ministère achoppe sur un échec. Et on n'en est pas à souhaiter pareille issue pour les «négociations» prévues à partir d'aujourd'hui au niveau du ministère de la Jeunesse et des Sports. Les deux camps (FAHB et clubs) vont d'abord avoir un nouvel interlocuteur (M. Saïd Bouamra) au lieu des deux fonctionnaires (Kennouche et Djellab) qui avaient engagé les pourparlers aussitôt le boycott du HCBEB consommé. Ces deux intermédiaires ont été chargés d'une mission à l'étranger. Est-ce une manière de les décharger d'un dossier aussi lourd qu'ils n'avaient pas su gérer. Possible. Et la désignation d'un ancien président de la FAHB (celui dont le règne a coïncidé avec tous les titres continentaux du handball algérien) le conforte. M. Bouamra, également expert à l'IHF, est le mieux pour juger et trouver une issue honorable de cette crise. Lui qui sait parfaitement que le boycott des clubs de l'envergure du GSP, le MCS et le HCBEB n'est pas pour servir la cause du handball national, en net recul depuis que lui, Djaâfar Yefsah, Aziz Derouaz et d'autres artisans des heures de gloire des Benmeghsoula, Azzeb, Bendjemil, Belhocine, Doballah et autre Hammiche qui ont brillé sur la scène planétaire.
À quoi sert une tutelle '
Pas spécialement à se réunir autour d'une table garnie. Le ministère de la Jeunesse et des Sports en Algérie a eu à gérer ces dernières années nombre de dossiers relatifs à la gestion, à la légalité et au financement du sport. Rares étaient les fois où les différents départements de ce ministère avaient trouvé des solutions justes et durables aux différends ayant mis aux prises des bureaux fédéraux en place à leur «opposition». Chaque dossier déposé au BO (bureau d'ordre) du MJS s'est avéré une lettre morte, tant les requêtes finissent dans la poubelle. Un exemple pour mieux illustrer ce phénomène que les «dinosaures» de la place de la Concorde (ex- 1er-Mai) n'ont de cesse réservé à l'actualité brûlante du sport : il y a quelques semaines, des membres de l'AG et du BF de la FAHB avaient sollicité l'arbitrage de la tutelle pour dénoncer les agissements du SG de la fédération. L'affaire qui a fait les choux gras de la presse spécialisée n'a donné lieu à aucune mesure concrète pouvant départager les deux «belligérants ». Juste des réunions de conciliation sans fin. Beaucoup de café, de thé et de sucre consommé pour rien. A l'ouverture de la saison handballistique, un club, le HCBEB, appuyé par d'autres puissants de la petite balle (GSP et MCS), mis en congé forcé lors du premier round, a déclaré forfait. La fédération décide d'appliquer la réglementation, à savoir match perdu par pénalité plus des amendes financières. La menace ne s'est pas pour autant estompée puisque, avant la 2e journée programmée initialement vendredi dernier, le GSP et le MCS ont juré de ne pas accueillir le CABBA et le… HBCEB. Ils n'entendaient pas cautionner la mascarade décrétée par le BF de la FAHB d'organiser un challenge de 20 clubs au lieu des 14 initialement prévus. Le MJS est finalement intervenu en invitant (séparément) les deux parties à discuter de la question autour d'une table. Mercredi, les clubs avaient mis en avant leurs revendications et, le lendemain, jeudi, les responsables de la fédération expliquaient leur thèse. Avec au bout une trêve sportive décrétée unilatéralement. Le ministère qui a été prompt à interdire le démarrage du championnat de basket-ball tant le directoire n'avait pas retrouvé la légalité, préfère jouer le money-time dans le dossier FAHB. A la veille du déroulement de la seconde journée, le DG des sports de la tutelle était sorti de son mutisme pour annoncer la tenue d'une série de réunions avec les responsables des deux parties en conflit. Aujourd'hui, la première manche se jouera en son absence. Bouamra, un homme de handball, tentera une solution négociée au conflit. Sera-t-il écouté '
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Posté Le : 16/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M B
Source : www.lesoirdalgerie.com