Algérie

HANDBALL-CHAMPIONNAT DU MONDE HOMMES / SUEDE 13 – 30 janvier 2011 : (1) L’Algérie rajeunie et convalescente


HANDBALL-CHAMPIONNAT DU MONDE HOMMES / SUEDE 13 – 30 janvier 2011 : (1) L’Algérie rajeunie et convalescente
Le championnat du monde de handball masculin débute le 13 janvier en Suède. Vingt-quatre sélections nationales, dont trois africaines, partiront à l’assaut du titre et du meilleur classement

L’Algérie, l’Egypte et la Tunisie sont des habitués du rendez-vous mondial. Les trois équipes sont en Scandinavie avec des objectifs différents. La Tunisie tentera de retrouver une place dans le Top 6. L’Egypte débarque avec l’intention de faire à nouveau peur à ses adversaires comme dans les années 90. Enfin, l’Algérie, dont le niveau a réellement baissé à partir de 1998, espère retrouver la confiance, emmagasiner de l’expérience et éviter la cuillère de bois. Nous présentons, dans une série de trois articles, les porte-drapeaux du continent.

Aujourd’hui, l’Algérie.
L’histoire du handball algérien remonte au début du 20e siècle. Importée par les colons européens, cette discipline s’est implantée solidement dans le milieu scolaire et universitaire. C’est sur ce socle-là qu’elle s’est bâtie puis s’est développée dans les principaux centres urbains du pays. C’est entre 1978 et 1996 que le handball algérien a régné en maître sur le continent. Grâce à une réforme sportive audacieuse initiée en 1977, les handballeurs de haut niveau étaient devenus des professionnels pris en charge et rémunérés par l’Etat via des clubs parrainés par des entreprises publiques et encadrés par des techniciens originaires des meilleures écoles d’Europe de l’Est. Durant une vingtaine d’années, les Fennecs vont collectionner les titres de champions d’Afrique, les participations aux championnats du monde et aux Jeux Olympiques. En vingt années d’efforts, l’Algérie avait réussi à devenir une nation majeure de la discipline sur le plan international. Et si elle n’a jamais réussi à atteindre le top huit mondial, elle a toujours posé des problèmes aux meilleures équipes de la planète. Souffrant de l’absence de grands gabarits à la Nordique, elle a su utiliser de façon pertinente les qualités intrinsèques de ses joueurs : vitesse, agilité, technicité et combativité. Mieux, grâce à un encadrement très doué, l’Algérie avait fini par imposer sa marque de fabrique sur le plan tactique.

Un homme, Aziz Derouaz fut à l’origine d’une révolution tactique, la défense avancée, qui porta son nom. La compétence de ce meneur d’hommes hors pair était reconnue par tous les professionnels du handball international et son système de jeu disséqué et souvent copié. La période 1980 -1996 fut vraiment l’âge d or du handball algérien dont la domination ne se limitait pas à la sélection nationale mais concernait aussi les clubs. Le Mouloudia d’Alger fit main basse sur les compétitions continentales. Si la domination est encore d’actualité au niveau des clubs, l’équipe nationale est bien rentrée dans le rang. Toutefois, la chute de la maison Algérie est toute relative. Manifeste à l’échelle mondiale, les Algériens occupent toujours le troisième rang en Afrique.
Liée en partie aux années troubles traversées par le pays sur le plan politique, la baisse de niveau s’explique également par un relâchement de la formation et par la fuite des cadres de la discipline, particulièrement vers les riches Etats du Golfe Persique. Le délaissement des catégories de jeunes a réduit sensiblement le renouvellement de l’élite. Pour compléter le tableau, depuis quelques années, les professionnels algériens qui ont choisi l’Europe et la France en particulier évoluent rarement dans de grands clubs. Aujourd’hui, des tentatives de relance de la discipline ont lieu dans le pays. Mais pour en mesurer les retombées, il faudra patienter encore quelques années.
Pour le moment, l’Algérie va essayer de sortir la tête haute à l’issue de cette 32e édition du Mondial d’autant qu’elle a hérité d’un groupe redoutable. La Croatie est finaliste du Mondial 2009, le Danemark, la Roumanie et la Serbie font partie du haut du panier de la discipline. Seule l’Australie semble à leur portée. Ce sera vraiment dur pour les coéquipiers de Mohamed Mokrani, mais ils sont conscients que c’est aussi la meilleure façon d’apprendre et de retrouver leur standing des années quatre-vingt-dix.
- LE PALMARÈS DU HANDBALL ALGÉRIEN

- Championnat du monde
11 participations : meilleur classement : 13e en 2001
- Jeux Olympiques
5 participations : meilleur classement : 10e en 1980, 1988 et 1996
- Championnat d’Afrique
6 médailles d’or : 1981, 1983, 1985, 1987, 1989, 1996
6 médailles d’argent : 1976, 1991, 1994, 1998, 2000, 2002
- Jeux Africains
Médaille d’or : 1978, 1978, 1999

Classement mondial (IHF) : 31e ( 85 pts)
- SON PROGRAMME DU MONDIAL 2011

Groupe C à Malmö
14 janvier : Serbie– Algérie
16 janvier : Croatie – Algérie
17 janvier : Roumanie - Algérie
21 janvier : Danemark – Algérie
20 janvier : Australie - Algérie

La liste des 16 joueurs
Gardiens : Abdelmalek Slahdji (GSP Alger) ; Adel Bousmal (Boufarik) ; Samir Kerbouche (CRBB) Pivots : Abderazak Hamad (Pau, Fra), Hechem Boudrali (GSP Alger) ; Mohamed Mokrani (Dunkerque, Fra). Ailiers : Hamza Zouaoui (GSP Alger) ; Messaoud Layadi (GSP Alger) ; Hamoud Khomeiny (Ain Touta). Arrières et milieux : Labane Tahar (Pau, Fra), Boultif Saci (Istres, Fra) ; Rahim Abdelkader (Nancy, Fra) ; Daoud Hechem (El-Biar) ; Berkous Messaoud (GSP Alger), Abderahim Beriah (ES Sahel, Tun), Cheik Salah (El Biar).
Entraîneur : Salah Bouchekriou
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