Handball - Championnat d'Afrique: La marche trop haute pour l'EN

Pour l'équipe nationale de handball messieurs, les compétitions se suivent et se ressemblent avec des prestations en deçà des espérances. Pour preuve, notre sept national a été battu par la Guinée lors du premier match de Coupe d'Afrique qui se déroule actuellement au Caire. Or, tous les férus de la petite balle savent que depuis la première édition en 1974, le trophée continental n'est jamais sorti d'Afrique du Nord, étant dominé par le trio Egypte-Algérie-Tunisie. S'il y a un pays subsaharien qui mérite un certain respect, c'est l'Angola. Comment donc expliquer que les Verts se sont inclinés face à un adversaire sans référence sérieuse dans ce domaine ' Selon des informations crédibles, les dirigeants guinéens n'ont pas hésité à suivre l'exemple de leurs collègues qataris, en offrant la nationalité à des joueurs étrangers dans cette discipline. Cela demeure peut-être une explication, mais pas une excuse pour des joueurs chevronnés comme le sont les coéquipiers de Berkous. Probablement secoués par leur entraîneur Rabah Gharbi, les Verts ont réagi mercredi après-midi face au Gabon, mais après avoir éprouvé des sueurs froides face à un adversaire qui n'avait pourtant rien d'un foudre de guerre. Finalement, les Algériens ont arraché une courte mais précieuse victoire, synonyme de qualification pour les quarts de finale. Mais, vendredi, face à l'ogre égyptien, champion d'Afrique en titre et récent finaliste des JM 2022 d'Oran face à l'Espagne, la marche était trop haute pour nos représentants. En effet, dès le coup d'envoi, les Egyptiens ont fait valoir leur grande maîtrise et ont toujours mené au score avec une avance confortable. Ceci dit, les Algériens ont effectué une seconde période bien meilleure face à un adversaire qui s'est peut-être économisé en vue de la demi-finale. Le score de la première période pour les Pharaons contraste avec celui de la seconde mi-temps. Les Berkous, Hellal, Naïm et Remili auraient pu même atténuer leur défaite avec un score plus serré, mais les gardiens égyptiens se sont montrés intraitables sur les tentatives des attaquants algériens. Encore une fois, il est prouvé que la présence d'un grand gardien dans le hand reste primordiale. Terminer ce championnat au stade des quarts est-il un bon résultat ' La réponse est négative au regard, d'une part, du nombre restreint des participants et, d'autre part, des peu rassurantes prestations de notre sept national. En vérité, le handball algérien, jadis fleuron du mouvement sportif national, est en nette régression avec une fédération en crise depuis plusieurs années, et qui a besoin d'une profonde réforme par une politique de formation dynamique, sans oublier, à l'instar du football, l'apport des binationaux. L'autre explication à prendre en considération n'est autre que le manque de compétition qui a plombé les deux sélections nationales, comme l'a confirmé l'ancien international Abdelkrim Bendjemil, l'actuel président du directoire de la FAHB. Or, il s'agit de l'avis d'un expert. En dépit de ce parcours en demi-teinte, le sept algérien pourrait décrocher son billet pour le prochain Mondial qui se déroulera en Suède et en Pologne. Pour cela, il devra battre d'abord le Gabon puis un second adversaire selon les résultats de ces rattrapages. Une opportunité à ne pas manquer pour nos représentants assurément.