Algérie

Hamrouche pourra-t-il nous sauver de nous-mêmes et des nôtres '



Hamrouche pourra-t-il nous sauver de nous-mêmes et des nôtres '
Le point ' Où en est-on ' D'abord Bouteflika. On ne sait pas lequel et on n'en sait pas qui. Mais on ne sait pas surtout s'il va se présenter ou pas. Et là, on ne sait pas comment : sur sa chaise roulante ' Par voix enregistrée ' Fera-t-il campagne par Skype ' Par délégué et procuration ' Par ENTV ou par chiffre et SMS et pigeons ' On ne sait pas. Et ensuite, on ne sait pas si Saadani est son homme ou l'homme de Gaïd ou si les deux sont les hommes de Saïd et si lui est l'homme de Bouteflika, l'aîné. Ensuite, on ne sait pas si Benflis est sérieux dans sa candidature ou si seulement il tente de briser le sort et son désert et la fatalité du second rôle. Ensuite, on ne sait comment s'il faut rire des autres candidats. Ou s'il faut en croire certains, ou les prendre dans ses propres bras et leur caresser l'échine avec affection tant ils manquent de tendresse. Ou s'il faut se réjouir de ce pluralisme en vrac et de ce Bollywood. Ensuite, mis à part le brouhaha, on ne sait pas ce que pense Toufik de Si Ali ni ce que pense Si Ali de Mediene. Les trois n'ont pas dit un mot depuis toujours.En gros, la situation est confuse. Le pays est sur une jambe et le peuple sur un trottoir. Cela coûte du temps, de l'argent et de l'espoir. Jamais depuis qu'on est venu au monde dans le youyou, le pays n'a ressemblé autant à un immense dos-à-dos, chacun penché sur une assiette. Jamais nous n'avons été sans colons ou sans généraux et sans décideurs et sans tuteurs. Affreusement libres, nous sommes profondément angoissés.Et c'est alors qu'est venu Hamrouche. Du passé pour l'avenir. En gros. D'un coup, l'équation a changé : on passe d'un Bouteflika contre vents et marées, à Bouteflika contre vents, marées et Hamrouche. Et là, l'option semble sérieuse, le film passe à la couleur et le débat s'anime avec une option ouverte. L'homme offre une possibilité, même dans son message mode versets. Il peut provoquer l'assentiment de ceux qui ont peur, de ceux qui ne veulent pas lâcher et de ceux qui ne veulent pas partir et de ceux qui ne s'y intéressent pas. Il peut être le sujet du consensus qui manque tant à la guerre de nos intestins. Selon ses fervents, l'homme est parmi les rares à se poser la question de « que faire de ce pays mis à part le manger ou lui cracher dessus ' » Et c'est déjà un bon début pour mettre fin au mauvais sort national. Celui d'être un pays riche, grand, vaste mais assis dans un angle mort du monde, avec un chapelet dans la main et un vieil hymne dans la tête qui nous sert de prénom.Hamrouche est une bonne piste dans le désert. Le vent l'effacera, ou le temps la consolidera. Et le temps presse.




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