L'ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, ne se portera pas candidat à la prochaine élection présidentielle. C'est ce qu'il a confirmé jeudi dernier lors d'une conférence de presse tenue à Alger. « Je demande pardon à celles et à ceux qui ont cru comprendre que ma précédente déclaration était un acte de candidature et je les remercie d'avoir montré tant de confiance, de disponibilité et d'enthousiasme », a-t-il déclaré, en expliquant que dans son intervention du 17 février dernier, il n'a pas voulu polémiquer sur la question des candidatures, et encore moins sur la candidature du Président, de même qu'il n'a pas voulu convoquer le passé. Il a plutôt parlé du futur et de ce qu'il offre comme opportunités pour peu qu'on fasse appel aux traditions politiques en matière de consensus et de compromis ». M. Hamrouche persiste à dire que « les facteurs de blocage sont toujours là, avec ou sans renouvellement de mandat ». Ces blocages sont, selon lui, « des risques sérieux, des impasses qui présentent de graves menaces, exacerbant les facteurs de division, paralysant les institutions et soumettant les hommes à des pressions impossibles ». Et de s'interroger : « Jusqu'à quand l'encadrement de nos forces de défense, de sécurité, nos cadres et acteurs économiques resteront soumis, à chaque échéance présidentielle et à chaque changement de responsables, à d'intolérables pressions, interrogations et examens de conscience ' » L'ancien chef de gouvernement considère que l'édification d'un régime démocratique et l'instauration d'un Etat de droit sont « des approches raisonnables qui mettront à l'abri la cohésion, la discipline et l'adhésion de tous les constituants de notre société ». Selon lui, seuls les pays démocratiques et les Etats de droit garantissent une stabilité profonde. Les populations sont soumises à des tests périodiques, à savoir à des élections, pour faire passer le flambeau, dira-t-il, en soulignant qu'il ne croit plus au processus électoral, transformé « en mécanisme d'exclusion ». Selon lui, la crise actuelle réside dans le régime et non dans le quatrième mandat. « La problématique actuelle dépasse l'élection présidentielle », observe-t-il, en précisant qu'il n'a jamais quitté la scène politique comme certains le disent, rappelant qu'il était intervenu au moment de la levée de l'état d'urgence pour dire que cela n mettra pas fin aux mauvaises pratiques. M. Hamrouche a confirmé, toutefois, qu'il est en partie responsable des défaillances qu'il a précitées, en expliquant qu'« il faut renoncer l'idée selon laquelle, il existe un homme sauveur et croire une bonne fois pour toutes que seules une armée et une élite stables peuvent pousser le pays vers l'avant ». Pour l'ancien chef de gouvernement, une sortie de l'impasse est possible. « Dieu merci, l'armée n'est pas divisée », ce qui permet « de négocier une solution qui concerne tous les Algériens. Selon lui, « il faut que les droits de l'ensemble des Algériens soient garantis par l'Etat et non par le pouvoir » car « l'heure est grave et la sagesse doit être de mise ».
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Posté Le : 28/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karima Alloun Kordjani
Source : www.horizons-dz.com