Algérie

Hamrouche estime que Le poste est inapproprié au contexte Algérien



Hamrouche estime que Le poste est inapproprié au contexte Algérien
Pour le chef de file des réformateurs, le pouvoir est censé déjà être chez nous "bicéphale".C'est par une anecdote que l'ancien chef de gouvernement a évacué, dimanche, lors du forum de Liberté dont il était l'invité, la question de briguer le poste de vice-président qui viendrait à être créé éventuellement à l'issue de la prochaine élection présidentielle et de la modification attendue de la Constitution. "Je vais être franc et brutal. En 1976, j'étais témoin d'une discussion autour de la Charte nationale. C'était un débat public, pour ne pas dire populaire. Le groupe qui était chargé d'élaborer un projet de Constitution s'était penché sur cette question du poste de vice-président. Il y a eu un débat entre les hommes du pouvoir et un autre beaucoup plus intéressant entre spécialistes. J'ai pris connaissance à cette occasion d'une analyse très pertinente. Un vice-président, pourquoi faire ' Pour quels types de missions ' Pour quelles attributions constitutionnelles ' Sera-t-il un fonctionnaire ' Un peu l'équivalent d'un Premier ministre qui exercerait des missions ou des pouvoirs délégués par le Président ' Doit-on lui donner des responsabilités à partager avec le Président '"Très avisé, l'ancien chef de gouvernement a révélé que l'étude en question a surtout insisté sur "l'unité" du pouvoir exécutif. "La conclusion de cette analyse, que je divulgue aujourd'hui et qui avait été remise à l'époque au défunt président Boumediene, prévoyait à ce sujet une épidémie de complotite permanente dans les institutions de l'Etat." Ainsi, dans le contexte algérien, ce poste de vice-président serait, selon lui, inapproprié : "Nous sommes encore un pays fragile sociologiquement parlant. Connaissant la situation de notre pays, il est déjà certain qu'on ne les prendra pas de la même région. Le vice-président pourrait prendre de l'importance dans le dispositif du pouvoir au détriment du Président. Et vice-versa."Et puis, pour le chef de file des réformateurs, le pouvoir est censé déjà être chez nous "bicéphale" avec une image à deux têtes, mais dans la réalité, "on est formellement obligé de passer par le Président". Hamrouche n'y voit aucun inconvénient et justifie même cet état de fait : "En Algérie, on a besoin d'un président de la République ? gardien des grands équilibres." Le journaliste qui avait posé la question est ensuite revenu à la charge.Et quid du modèle américain et de son ticket présidentiel ' Pour Hamrouche, la comparaison avec l'hyperpuissance américaine est plutôt hasardeuse : "Vous savez, les pères fondateurs des Etats-Unis d'Amérique étaient dogmatiques. Je dirai même fondamentalistes en matière de séparation des pouvoirs. Aux USA, le vice-président est essentiellement un négociateur de lois. Il préside le Sénat où il doit essentiellement calmer le jeu qui est, faut-il rappeler, bipartisan. Il est vrai qu'en cas de décès du Président, il termine le mandat..."M.-C. L.NomAdresse email




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