Le 26 décembre 1994 est une date que les enfants de Hamoudi ne peuvent oublier.
Non loin de Aïn Arnat, le terrorisme de la route happe un humble serviteur et défenseur acharné de « Sétif, ville propre ». Les sacrifices de cet infatigable travailleur ont été vite oubliés par les faux amis et les collègues amnésiques. On ne peut trop demander aux mémoires courtes, diriez-vous. Embauché en 1969 à l'âge de seize ans en qualité d'agent polyvalent, Hamoudi Keskes n'a comme unique diplôme que son permis de conduire et sa carte de scout. Le déficit en « titres » a été pour lui un stimulant. A telle enseigne que le sérieux et le dévouement ont rempli son curriculum vitae.En vingt-cinq ans d'exercice, Keskes occupera tour à tour des fonctions non moins importantes, de directeur du parc communal (moyens généraux et nettoiement), président du comité des fêtes et directeur du théâtre municipal. Ce syndicaliste et mutualiste avéré fut, durant un temps, président de l'APSPTT, puis de l'USMS l'autre club mythique des hautes plaines sétifiennes. « Depuis la disparition de Hamoudi, la rue de Constantine (l'artère principale de Sétif) n'est plus lavée au Sanibon », devait nous confier un compagnon de route de Keskes, qui vénérait le travail et tenait plus que d'autres à l'image de marque de sa cité. Et comme le temps passe vite, quatorze années se sont écoulées depuis la tragique disparition de ce bâtisseur, oublié par les élus et la section syndicale de municipalité pour laquelle il a sacrifié sa vie à 41 ans, laissant ses quatre enfants orphelins.
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Posté Le : 31/12/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : K. B.
Source : www.elwatan.com