Algérie

Hamoudi Amrane



Un témoin de la guerre de Libération disparaît Hamoudi Amrane, s?est éteint, le mercredi 3 novembre 2004, des suites d?une grave maladie. Il a été enterré, dans son village natal Aït Ouamar à Beni Melikèche. Il a été accompagné jusqu?à sa dernière demeure par une foule nombreuse, composée de citoyens et d?anciens compagnons de la guerre de Libération, venue de Béjaïa, Bouira et d?Alger. Le défunt a eu un riche parcours dans les maquis. Né en 1936 à Beni Melikèche, il est incorporé dans l?ALN en 1956, au sein de la compagnie de la région III, de la zone II (Wilaya III). Après son baptême du feu, il s?est avéré un combattant courageux, discipliné et toujours volontaire pour des missions dangereuses. Le capitaine Oudek Arab, chef de zone, avait remarqué chez ce jeune djoundi son affabilité, sa discrétion et son courage. Il l?affecta immédiatement au PC de zone et fera désormais partie de son équipe. Il a assumé des missions périlleuses dans le cadre de sa fonction d?agent de liaison zonal. C?était vers 1957. Nous avons passé ensemble plus d?une année. C?est là que j?ai eu le loisir de le connaître et de l?apprécier. Il était un compagnon très gentil, courageux et affable. Son éducation faisait de lui le moudjahid le plus estimé du PC de zone. Nous pouvions lui confier le courrier confidentiel et nous savions qu?il parviendrait à destination ; sinon, il avait toujours une boîte d?allumettes pour brûler les documents qu?il transportait, lorsqu?il envisageait le pire des cas. En avril 1959, il est désigné pour faire partie d?un convoi d?acheminement qui se rendait en Tunisie, sous le commandement de l?aspirant Ahcène Issighid, dit Boutguenourte. Obligé de se séparer de son arme, puisqu?il allait en chercher, il affrontera, les mains nues et avec ses camarades, les ratissages et les embuscades, jusqu?à la frontière tunisienne. Avec ses compagnons bloqués au niveau des Beni Salah, ils devaient faire face à des bombardements, ratissages et surtout à l?absence de nourriture pendant plusieurs jours. Et ce n?est qu?au début de 1960, que l?occasion fut offerte par la présence d?un commando que ses compagnons et lui purent rejoindre la Tunisie. En 1962, il rentre au pays pour être démobilisé aussitôt. Dans la vie civile, il est un citoyen modèle ; il est resté humble et sensible à la douleur des autres. Il garda toujours un amour profond pour son pays, qu?il considère au-dessus de tout. Pour sa famille, ses anciens compagnons de la guerre de Libération et pour tous les citoyens de Tazmalt, Hadj Hamoudi Amrane laisse un grand vide derrière lui. Que Dieu ait son âme et l?accueille dans son vaste paradis.


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