Hammam Melouane , "le bain de couleurs"

37 k. Rovigo (hôt. : de la Paix; de l'Oasis), village créé en 1846, sur la rive dr. de l'Harrach, peuplé de 1,147 hab., ch.-1, d'une commune de 12,088 hab. dont 11, 487 indigènes; orangeries et vignobles, cultures de tabac et de géranium.
ENVIRONS. - Hammam Melouane (8 k. S.-O.; serv. d'autobus, en été). - On remonte l'Harrach, dans des gorges pittoresques. - Hammam Melouane, ' le bain coloré ", entouré de collines boisées, il compte plusieurs sources thermales ferrugineuses et chlorurées sodiques, très peu calcaires, dont deux sont utilisées : la source du marabout de Sidi Slimane (41 °), la source El Aroussa, ou de la mariée (29°), la moins chargée de sels et préférable pour la boisson. Elles sont surtout très fréquentées par les indigènes (10,000 du 15 avril au 30 mai) ; cependant, un établissement de bains pour Européens y a été installé en 1935. Dans la vallée est une grotte (s'informer à l'hôt.).


A 43 kilomètres au Sud d'Alger, au pied de l'Atlas, dans les gorges pittoresques de l'Harrach, au lieu dit " Hammam-Mélouane " (en arabe : bains de couleur), se trouvent des émergences d'eaux minérales qui ne parais-sent pas avoir été connues des Romains, mais que les Arabes ont utilisées dès leur installation dans le pays.
Jusqu'à ces dernières années, ces eaux arrivaient dans une piscine exigüe, que protégeait une modeste kouba, dénommée Marabout de Sidi-Slimane, et cet ensemble constituait à peu près tout l'établissement thermal d'Hammam-Mélouane.
Aujourd'hui, une belle route conduit en 40 minutes, d'Alger à un superbe établissement hydro-mineral doté d'installations modernes, que complète un hôtel pourvu du dernier confort.
Au surplus, nos lecteurs voudront bien se reporter à I'etude très complète, consacrée aux aménagements d'Hammam-Mélouane, parue dans le numéro 21 (novembre 1934) de la Revue ALGERIA.(misère! je n'ai pas ce numéro. Voir le CDHA ?)
Ce sont ces installations nouvelles que M. le Gouverneur Général Carde a inaugurées le 5 septembre dernier. Il fut reçu par le Conseil d'Administration de la Société Fermière, que préside M. le docteur D. DubJucher, assisté ae M. Robert, délégué financier, Vice-Président ; MM. Delabeye, Defour, Ghersi, Tiar, docteur H. Duboucher, Pouget, administrateurs.

Après une visite de l'établissement qui permit de constater que tout a été établi de façon à donner satisfaction aux clients, aussi bien dans le domaine des soins que dans celui de l'agrément du séjour, M. le docteur Henri Duboucher, dans un discours très précis, rendit hommage à M. le Gouverneur Général, dont l'appui constant a permis cette belle réalisation. Il conclut ainsi :

" Au milieu de tant de concours acquis au sort de nos stations hydro-minérales, celles-ci ne peuvent manquer, malgré la pénible période économique que nous traversons, d'acquérir progressivement le développement auquel elles ont droit. L'instrument est maintenant aux mains des médecins, à eux de s'en servir à bon escient. Nous leur demandons de noter soigneusement toutes leurs observations cliniques, afin que d'ici quelques années, la pratique des eaux thermales algériennes soit fixée dans tous ses détails. "

M. le Gouverneur Général Carde, qui suivit attentivement les efforts du Conseil d'Administration de la Société r ermière, remercie M. le aocteur Duboucher de son brillant ex-posé, et après avoir fait ressortir les services que pourra rendre à l'Algérie le nouvel établissement hydro-minéral, termine par ces mots :
" Vous avez émis le voeu d'un redressement économique prochain de l'Algérie.
" Nul plus que moi ne souhaite ce redressement. Je pourrai dire, quand j'aurai quitté mes fonctions, que le souci de la prospérité de l'Algérie et le bien-être de ses populations ne m'aura pas laissé un instant de répit, pas une minute d'inattention. J'ai conscience d'avoir t"ut fait pour être, selon la vieille ex-pression romaine : " le père d'une grande famille " avec tout le coeur et toute la foi que je pouvais y mettre... "