Algérie

Hammam Melouan (Blida) : Les métiers traditionnelsà l'honneur



Hammam Melouan (Blida) : Les métiers traditionnelsà l'honneur
Le problème de la commercialisation des produits de l'artisanat s'érige comme un écueil difficile à surmonter dans l'état actuel des choses. Le Parc national de Chréa, relevant de Hammam Melouan, a abrité du 2 au 20 août, la première édition du Salon des métiers traditionnels et de l'artisanat qui a été marqué par la diversité des stands thématiques consacrés au livre, l'habillement, la gastronomie traditionnelle ou encore des métiers comme la distillation de l'eau de rose, la préparation du « hammama » (couscous typiquement blidéen préparé à base d'une multitude de plantes sauvages). Pour Mme Kardjadj, l'une des dernières à maîtriser encore la technique traditionnelle de la distillation de l'eau de rose, ainsi qu'une vingtaine d'autres moutures à base de végétaux, ce Salon est une occasion pour lancer son énième SOS à qui de droit pour sauver certains métiers qui risquent de disparaître à jamais faute de relève. La clôture du Salon a coïncidé aussi avec la célébration de la Journée nationale du moudjahid, ce qui a donné l'occasion aux différents participants à cette manifestation d'exposer les problèmes inhérents à leurs activités respectives, à une délégation composée des directeurs de l'exécutif et du SG de la wilaya de Blida en visite dans cette région. Dans un vaste pays comme le nôtre, commente Boucherit Moussa, inspecteur principal à la direction de la PME et de l'artisanat de Blida, la question de la préservation et du développement des métiers traditionnels et de l'artisanat suppose, avant toute autre considération, un travail de fond en matière d'inventaire de patrimoines spécifiques à chaque région. Il s'en suivra par la suite, selon ses dires, la valorisation des produits du terroir en respectant la spécificité de chaque zone.Ce qui, selon ce responsable, va permettre de pallier le problème de la matière première qui, quand elle ne fait pas carrément défaut, reste souvent inaccessible du fait de ses prix exorbitants que ne peuvent supporter les artisans, déjà en état de survie. Le problème de la commercialisation des produits de l'artisanat s'érige comme un autre écueil difficile à surmonter, selon notre interlocuteur, qui pointe un doigt accusateur vers l'inondation du marché local par des produits chinois. Selon lui, « les objets de marque chinoise attirent de plus en plus une clientèle friande beaucoup plus de l'aspect esthétique extérieur de ces babioles que de la qualité et de la durabilité du produit. Ces objets jetables sont vendus à des prix très bas, mais les vendeurs trouvent leur compte, vu la qualité du support matériel avec lequel ces articles sont fabriqués ». A une question relative à la valorisation des métiers traditionnels à travers la formation professionnelle, M. Boucherit a fait état de l'intégration de 30 stagiaires en moyenne par année dans les différents paliers de ce secteur. Les deux directions de la formation professionnelle et de l'artisanat au niveau de la wilaya coordonnent depuis quelques années leurs efforts pour booster ce secteur vers des horizons plus prometteurs, assure le même responsable.A souligner enfin que cette première édition du Salon des métiers traditionnels et de l'artisanat a été organisée conjointement par l'Association nationale de la consultation juridique et de l'information, l'Association de wilaya de la résorption du chômage et la commune de Hammam Melouan. Ce premier Salon, selon quelques exposants, a drainé beaucoup de visiteurs venus en villégiature sur ce site touristique.


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